Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FAUX, Georges

Né le 24 novembre 1901 à Verteuil (Lot-et-Garonne) — Ouvrier du bâtiment ? — UA — Paris
Article mis en ligne le 25 janvier 2013
dernière modification le 23 juillet 2024

par ps

Georges Faux qui demeurait 73 rue Rébeval (Paris 19e) était membre au début des années 1920 de l’Union anarchiste (UA). Père de trois enfants en bas âge, il fut appelé à Bordeaux avec la classe 1923. Craignant de laisser sa famille dans la misère, il décidait de s’insoumettre. Arrêté le 8 mai 1923, un conseil de guerre, tenue le 6 octobre 1923, considérant sa situation de famille, le condamnait à 1 jour de prison avec sursis et l’affectait au 2e Régiment du Génie à Montpellier. Sa compagne Germaine Faux, qui était alors enceinte, avait dû alors s’embaucher en usine. En novembre une permission lui fut refusée pour assister à l’accouchement. Après une grève de la faim de 3 jours il obtenait sa permission. A son retour à la caserne, il demanda à bénéficier d’une réduction de service accorée aux pères de famille nombreuse, ce qui lui fut refusé. Début 1924 il apprenait la mort à l’hôpital de l’un de ses enfants âgé de 18 mois, et l’hospitalisation d’une de ses petites filles (âgée de 2 ans). Sa compagne, sans ressources, demeurait alors une vieille masure, 5 rue des Solitaires à Belleville et travaillait 10 heures par jour “pour gagner 13 francs” et devait payer 35 francs par semaine une voisine qui gardait ses enfants. Il entamait immédiatement une grève de la faim et, au bout de 8 jours était transféré à l’hôpital. Le 10 mars 1924 il en était à son onzième jour de grève. A son quinzième jour, il faisait savoir que son moral était bon et qu’il tiendrait jusqu’au bout et protestait de la censure de ses lettres.
B. Fraysse, gérant du Libertaire, était alors chargé d’une souscription permanente en faveur de la famille de Faux.
Le Libertaire (19 mars 1924), annonçait que Faux, ayant obtenu satisfaction, cessait la grève. Il devait être transféré à Versailles en attendant sa démobilisation prévue en mai.


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