Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DIOTALLEVI, Ernesto

Né à Rome le 1er janvier 1876 (ou1879 ?)– mort le 16 janvier 1949 — Menuisier — Rome
Article mis en ligne le 23 janvier 2013
dernière modification le 23 juillet 2024

par ps

Né dans une famille républicaine, Ernesto Diotallevi était devenu anarchiste à l’âge de 15 ans.
Il fut certainement en contact avec E. Sottovia, G. Forbicini et A. Ceccarelli dont il avait reçuun soutien pour mener une certaine activité de propagande à travers des affiches et des brochures. Arrêté une première fois en juin 1894 pour ses idées politiques, il fut arrêté à plusieurs reprises les années suivantes pour des “crimes” liés à son activité.

Il participa en avril 1897 à l’expédition en Grèce avec notamment Amilcare Cipriani et Filippo Troia. Après l’attentat de Pietro Acciarito contre le roi Umberto 1, il fut arrêté avec de nombreux compagnons — dont Aristide Ceccarelli, Collabona, Chiudini, Cherubini, Sottovia, E. Varagnoli — et, accusé de complot. Après que le procès ait été suspendu en septembre 1899 à Rome, il resta incarcéré jusqu’à la reprise du procès au printemps 1900 à Teramo où il bénéficia d’un non-lieu.
Il souscrività l’appel du périodique L’Agitazione du printemps 1898 contre le procès pour association de malfaiteurs impliquant Malatesta.
À la suite de l’assassinat de l’impératrice d’Autriche, il fut à nouveau accusé, avec un groupe important d’anarchistes romains, de solidarité avec les anarchistes italiens et les exilés en Suisse. Il échappa aux rafles du 18 septembre mais fut déféré à l’autorité judiciaire, mais à nouveau non renvoyé en justice pour manque d’indices.Malgré tout, il ne relâcha pas son militantisme. Il revint dans la capitale et fut de nouveau impliqué dans l’arrestation d’un groupe d’anarchistes romains accusés, une fois de plus, d’“association criminelle”.

De 1906 à 1910, il mena une vie apparemment plus retirée et, avec sa sœur, dirigeantune taverne dans la zone de la via Prenestina à Rome, où des réunions d’ouvriers et d’anarchistes furentsignalées à plusieurs reprises. En réalité, ilétait restéen étroit contact avec le monde libertaire de la capitale : il participa au congrès anarchiste qui se tint à Rome à la fin du mois de septembre 1911 ; en 1913, il adhèra au Faisceau communiste anarchiste. A cette époque il travaillait commecharpentier et se déplaça à plusieurs reprises entre Naples, Rome et Avezzano.

Après la prise du pouvoir par les fascistes, ilfut soumis à surveillance. En mars 1927, il fut proposé pour un avertissement politique, puis avait étéété signalé comme auteur de phrases injurieuses contre le fascisme et Mussolini. De 1932 à 1942, il ne donna pas lieu à des observations particulières mais le régime le considèraittoujours dangereux, adoptant à son égard une vigilance constante.

Après la chute du fascisme à l’été 1943, il collabora à la Résistance età la Brigade partisane Giustizia e Liberta. Après la guerre, il continua son activité politique malgré son âge avancé jusqu’à son décès à Rome le 16 janvier 1949. à l’hôpital de San Giovanni.


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