Jacques Pflug était arrive en juin 1891 à Reims avec son père et son frère Edouard, venant de Nancy. Il milita alors au groupe anarchiste Guerre aux préjugés de Reims où il figurait sur la liste d’anarchistes établie en mars 1892 par le Préfet. La police signalait qu’il écrivait beaucoup recevait et lisait les journaux anarchistes, était abonné à La Revue sociale et le suspectait d’avoir placardé des appels anarchistes « Aux conscrits » sur les murs de la ville. A cette même époque il aurait fondé le groupe L’Essor social auquel appartenait son père. A l’automne 1892 il serait allé à Paris où il aurait participé à une réunion. Il ne se présenta pas en février 1893 au tirage au sort, mais fut incorporé en novembre suivant au 149e régiment de ligne à Epinal où il se trouvait toujours à l’été 1894.

En 1899, selon la police, il aurait collaboré à l’hebdomadaire L’Homme Libre (Paris, 11 numéros du 24 juin au 1er décembre 1899) fondé par E. Girault et et dont le rédacteur principal était Francis Prost. En juillet 1899 il effectuait une période militaire au 132e régiment de Reims, ce qui ne l’empêcha pas, lors d’une permission, d’assister à une soirée familiale à laquelle avaient participé une trentaine de compagnons dont Lepretre, Bourguer, les frères Baudchon, Desfossez, Marquette, Wilkin et Prudhomme.

Au début 1900, il demeurait 12 rue d’Orchampt à Paris XVIII où, semble-t-il, se trouvait le siège de L’Homme Libre, et en septembre 1903 avait été envoyé faire une nouvelle période d’instruction au 132e régiment d’infanterie de Reims.