Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JIMENEZ AGUILERA, Miguel

Né le 3 mai 1913 à Archidona (Malaga) — mort en 2003 — Journalier agricole ; mécanicien — MLE — CNT — Malaga (Andalousie) — Algérie — Maroc — France
Article mis en ligne le 11 juillet 2012
dernière modification le 1er novembre 2024

par R.D.

Fils de Miguel Jiménez Castillo l’un des fondateurs de la CNT à Archidona (Malaga), Miguel Jimenez Aguilera avait dû commencer à travailler très jeune aux champs et n’avait que peu fréquenté l’école, d’autant qu’à l’âge de 7 ans, il avait perdu sa mère, puis à 18 ans son père mort dans un accident de travail. Après son service militaire en 1934 dans un régiment d’artillerie de Cordoba, il fut l’un des animateurs de la CNT d’Archidona.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il fut l’un des responsables des milices qui empêchèrent le village de tomber aux mains des nationalistes. Puis il alla combattre sur le front de Grenade, Malaga, Almeria puis Madrid où il fut commissaire d’un groupe d’artuillerie. Le 28 mars 1939, avec un groupe de compagnons il parvint à gagner Alicante où il s’embarqua avec 3600 autres républicains sur le navire Stanbrook à destination d’Oran (Algérie). Il fut interné dans divers camps — Boghari, Bouarfa, Camp Morand et Colomb Béchar — jusqu’en 1943.

camp de Bouarfa

Après le débarquement allié en Afrique du Nord, il fut recruté par les Américains pour travailler dans une compagnie de travailleurs et apprit alors le métier de mécanicien-chauffeur et s’installa au Maroc où sa compagne vint le rejoindre et où il continua de militer à la CNT en exil.

Il fut par la suite rapatrié en France avant de regagner en 1999 Malaga où il devait décéder en 2003.

Miguel Jiménez Agulera est l’auteur d’un témoignage (5 feuillets manuscrits, recto verso) sur l’évacuation du Stanbrook, receuilli en 1971-72 et versé au CIRA de Lausanne (juin 2012) par son fils.


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