Dictionnaire international des militants anarchistes
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PORQUET PANART, José
Né à Monzon (Huesca) le 12 novembre 1907 – mort en octobre 1999 - MLE – CIRA - CNT - Huesca (Aragon) – Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 5 juillet 2012
dernière modification le 22 février 2024

par R.D.

Militant de la CNT de Monzon (Huesca) depuis son adolecence, José Porquet Panart fut l’un de ceux qui y proclamèrent le communisme libertaire à l’été 1936. Il fut notamment le trésorier de la Collectivité locale dont le secrétaire était José Mur.

Lors de la Retirada il était entré en France par la Tour de Carol le 12 février 1939, quelques heures avant l’entrée de l’État major de la 26e Division (Colonne Durruti) et l’’arrivée des troupes franquistes à la frontière. D’abord parqué quelques jours dans un pré à Bourg Madame, il fut ensuite dirigé à pieds vers Mont- Louis où il allait resté une quinzaine de jours avant d’être transféré au camp du Vernet d’Ariège où, après quelques jours « passés dans les prés, nous avons commencé de fabriquer des baraques de bois avec 3 lits superposés de chaque coté d’un passage ; il y avait un mètre entre le 1er et le 2e lit ce qui permettait d’être assis ou couché, au 3e on pouvait se tenir debout, le plafond étant très haut… A l’entrée du camp, à gauche près des douches, ils avaient installé une enceinte de barbelés de 20 mètre carré que tout le monde pouvait voir. Ils y enfermèrent un réfugié : il n’avait que ses vêtements… en bas la terre, en haut le ciel, entouré par les barbelés et un soldat pour le surveiller. Je ne me souviens pas non plus du motif de la punition – rien de bien grave sans doute- mais ce dont je me souviens c’est qu’au 23e jour de punition, ils le sortirent mort. Peu après ils enfermèrent un autre réfugié dans les mêmes conditions. Il résista un jour de plus… Une autre fois, au 20e jour de punition d’un compagnon, il y eut un rand mouvement de protestation dans le camp, si bien qu’ils durent le libérer et que jamais plus après cela, nous ne vîmes de compagnons enfermés dans cette enceinte ». Après la déclaration de guerre, José Porquet fut transféré au camp de Septfonds d’où il fut ensuite envoyé travailler dans une ferme à Vermenton, près d’Auxerre (Yonne) dont il parviendra à fuir avec d’autres compagnons lors de l’approche des Allemands.

A la Libération il travaillait à Puiverr (Aude) puis milita ensuite à la FL-CNT de Perpignan. Après la chute du franquisme, il aida à la reconstitution de la CNT à Monzon. A l été 1995 il fut victime d’un accident vasculaire qui le laissa partiellement paralysé. José Porquet, dont la compagne, Suzanne Basty, était décédée le 4 août 1988 à l’âge de 74 ans, qui était membre du CIRA de Marseille, est mort à Perpignan en octobre 1999 et a été incinéré le 19 au crematorium du Canet où le compagnon Pedro Peralta avait pris la parole au nom de la régionale extérieure de la CNT.

Œuvres : - Relato de J. Porquet a la comision documentalista del SOV-CNT-AIT de Toulouse (1987) - El consejo revolucionario de Aragon : la represion comunista en Aragon (1991, co auteur avec Zafon) ; -


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