Dictionnaire international des militants anarchistes
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BONOMETTI, Ettore Luigi
Né à Brescia le 22 novembre 1872 – mort le 22 mars 1961 - Cordonnier - UAI – USI – Brescia (Lombardie) – Suisse - Angleterre
Article mis en ligne le 14 janvier 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.
Bonometti, Ettore

Né dans une famille ouvrière, Ettore Bonometti avait adhéré en 1890 au groupe anarchiste La Rivolta de Brescia où ses activités allaient le conduire à être souvent emprisonné (mars et août 1892, novembre 1893, février 1894, avril 1895).

A la fin de l’année 1894, menacé d’être envoyé à l’isolat de Tremiti après une condamnation à 18 mois d’assignation à résidence, il se réfugiait en Suisse puis, après son arrestation à Lugano et son expulsion le 27 janvier 1895 avec 17 autres compagnons dont son frère Ricardo, P. Gori et E. Milano, en Allemagne puis en Angleterre. En mars 1896, avec Oreste Boffino et Rodolfo Gianni, il tentait de rentrer en Italie mais était arrêté avec eux lors de leur passage à Paris où il fut l’objet le 11 mars 1896 d’un arrêté d’expulsion puis ramené à Dieppe avec Boffino tandis que Giann avait été reconduit à la frontière italienne.

Le 26 juillet 1896, il fut avec Francesco Cirri, l’un des délégués du groupe anarchiste de Brescia, La Commune au congrès international socialiste de Londres. Il faisait alors profession d’imprimeur en taille douce.

Puis il retournait à Brescia où il participait en 1898 aux émeutes populaires et, pour échapper à l’emprisonnement, se réfugiait à nouveau en Angleterre où il allait rester jusqu’en 1912. Il profitait de cette période d’exil pour renforcer ses contacts avec les principaux théoriciens anarchistes dont E. Malatesta et P. Gori.

Revenu en Italie il exerçait divers métiers - éboueur, typographe, etc. - avant d’ouvrir une petite cordonnerie dans le quartier ouvrier de Campo Fiera. Il participait en 1912 à la fondation de l’Union Syndicale Italienne (USI) et aux luttes antimilitaristes, en particulier à la campagne en faveur d’Augusto Masetti et à celle de soutien des soldats de Brindisi qui s’étaient mutinés pour ne pas aller combattre en Albanie. Il était particulièrement actif lors de la semaine rouge en 1914.

Après la guerre, il participait en 1919 à la reconstruction de la Confédération du Travail dont il était nommé membre de la commission exécutive. Cette expérience ne durait guère et au cours de la même année il participait à la création de la section de l’USI à Brescia.

En juillet 1920 il était le délégué de Brescia au congrès de fondation de l’Union Anarchiste Italienne (UAI) tenu à Bologne. Par la suite, lors d’un congrès à Brescia, il avait caché E. Malatesta, recherché par la police, et l’avait aidé à quitter la ville. Il devait de nouveau s’exiler en Angleterre. Expulsé il gagnait alors la France puis la Suisse. Revenu clandestinement en Italie, il était arrêté à Milan, emprisonné et assigné à résidence par les autorités fascistes. Sa maison et son atelier de cordonnerie devenaient très vite un centre de résistance et de réunion contre le régime. A la fin des années 1920 il était condamné au confinat, peine qui fut finalement suspendue suite à son très mauvais état de santé. En 1937 il était à nouveau arrêté par la police politique et condamné à deux ans de confinat, peine qui sera par la suite commuée. Sa participation aux luttes lui valait d’être une nouvelle fois détenu avec toute sa famille en septembre 1944.

A la libération, avec une cinquantaine de compagnons, il participait à la reconstruction du mouvement libertaire à Brescia où il allait être actif jusqu’à son décès survenu à Brescia le 22 mars 1961 lors d’un accident de la circulation.


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