Jean Masbatin dit Armand, était le neveu des militants libertaires François Masbatin et Armand Beaure, fut le secrétaire du syndicat autonome de la chaussure puis de l’UD de Haute-Vienne des syndicats autonomes.
Armand Masbatin était en 1924 le trésorier du Comité de défense syndicaliste de Limoges dont le secrétaire était André Brissaud. Il était également actionnaire de la coopérative des ouvriers boulangers créée à l’initiative du militant libertaire Peyroux. En 1928 il fut avec d’autres militants de la CGT l’un des négociateurs avec le patronat de l’industrie de la chaussure. Dans les années 1930 il était le secrétaire de l’Union régionale autonome de Haute-Vienne qui regroupait, selon la police, environ 2000 syndiqués.
Après la réunification confédérale de 1935 il fut nommé secrétaire adjoint de l’UD-CGT dont il devint l’un des permanents. En 1937, il fut nommé secrétaire de l’UD en remplacement d’Henri Daudin démissionnaire.
Après la signature du Pacte germano-soviétique et à l’issue de la réunion tenue le 7 novembre 1939 par la commission exécutive de l’UD, une motion condamnant "la trahison soviétique" et l’attaque de la Pologne par l’Armée rouge, fut adoptée et signée notamment par Masbatin.
Rallié au régime de Vichy, il participa le 6 octobre 1940 à Nimes à la réunion organisée à l’initiative de Roger Bertrand, secrétaire de l’UD-CGT de Dordogne et émissaire officieux du ministère de la production industrielle et du travail ; à cette réunion à laquelle participèrent 81 délégués de 29 UD et 11 fédérations professionnelles donna naissance à un comité syndical de coordination dont Masbatin fut l’un des quatre secrétaires aux cotés de Louis Bertin (Savoie), Roger Bertrand et Raymond Perrier (Puy-de-Dôme). En 1941 Masbatin devint conseiller national de Vichy comme représentant de la Chaussure. Il justifia sa position dans un article publié le 18 janvier 1941 par le journal Au Travail et participa comme secrétaire de l’UD de Haute-Vienne au congrès national des Amis de Au travail.
A la Libération, Atmand masbatin fut exclu à vie de toutes organisations syndicales, le 18 octobre 1944.
Armand Masbatin est décédé à Limoges le 28 juillet 1972.