Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TEULIÈRE Pierre, Marcelin, “Ernest

Né le 13 mai 1840 à Lomde (?) (Corrèze) — Journaliste — AIT — Paris — Londres — Lausanne
Article mis en ligne le 7 juin 2012
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Pierre Teulière journaliste (prénommé Édouard selon Vuillaume, op. cit.) avait été condamné le 30 mai 1870, à Nantes (Loire-Inférieure) à six mois de prison et 2 000 F d’amende pour complicité d’offenses envers l’impératrice.

Rédacteur au Combat (16 septembre 1870-23 janvier 1871) dirigé par Félix Pyat Félix, Teulière, dont les dernières adresses à Paris furent 4, cité d’Odessa, et rue Gay-Lussac, Ve arr., était membre de l’Internationale, section sociale du Quartier des Écoles.

« Délégué-adjoint à l’ex-préfecture de police » durant la Commune, auxiliaire de Raoul Rigault. Teulière réussit à fuir après la défaite. Le 4e conseil de guerre le condamna par contumace, le 16 juillet 1874, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Teulière avait gagné la Bretagne puis Londres (« notre réception à Holborn — quartier de Londres où le Conseil général de l’Internationale tenait ses réunions — fut mauvaise ») et fut un de ceux qui constituèrent la Section fédéraliste française de 1871.

Au début de 1872, il fut appelé à Lausanne par Paul Piat pour travailler à la liquidation de la Société française Laurent et Bergeron longtemps chargée de l’exploitation du réseau de la Compagnie des chemins de fer de la Suisse occidentale. Il contribua à « ressusciter la Section internationale de cette ville » (cf. J. Guillaume, L’Internationale, op. cit. t. II, p. 267).

À la date du 10 juin 1872 (Lausanne), il fut un des signataires de la brochure Réponse de quelques internationaux, membres de la Fédération jurassienne à la Circulaire privée du Conseil général de Londres, brochure reproduite dans La Première Internationale (J. Freymond), op. cit., t. II, pp. 297-315. Selon un rapport de police de 1876 (cf. Arch. PPo., B a/438, 27 septembre) Teulière aurait appartenu un temps à la section de propagande de Genève, section de l’AIT affiliée à la Fédération jurassienne et composée presque exclusivement de réfugiés français.

En 1874, il collabora à La Commune (20 avril-novembre) revue mensuelle paraissant à Genève, et il fut un des 54 signataires de l’adresse Au citoyen Garibaldi, quatre pages imprimées de « proscrits de la Commune » datées Genève, 27 janvier 1875 (cf. archives Claris, IFHS).

Teulière fut un des quatre secrétaires du 8e congrès de l’Internationale « antiautoritaire » qui se tint à Berne du 26 au 29 octobre 1876. Toutefois, il n’y était pas délégué.


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