Pietro Tocci fut un militant itinérant, selon les possibilités de travail, le long de la côte Tyrrhénienne en Toscane. Dès le début des années 1870 il avait adhéré à Livourne à l’internationalisme antiautoritaire et était en contact avec les Internationalistes de Pise. Il collabora à Il Lavoro (1878), le premier journal publié par les Internationalistes à Pise.
Puis il était parti s’installer à La Spezia où il fut qualifié par la police « d’anarchiste dangereux ». Suite à l’infiltration dans le groupe d’un agent provocateur montant un pseudo attentat, Tocci fut arrêté en février 1889 à La Spezia avec 12 autres compagnons pour « association de malfaiteurs ». Lors de la comparution au tribunal le 7 octobre 1890 le montage policier fut mis à jour et l’accusation de préparation d’un attentat abandonné, Toutefois accusation « d’association de malfaiteurs » resta et Tocci resta 14 mois en préventive avant d’être condamné en juin 1890 par le Tribunal de Sarzana à 3 ans et 2 mois de prison et à 2 ans de surveillance policière.
Soupçonné d’avoir participé en 1894 aux émeutes de Carrare, où il avait été accueilli par Luigi Molinari fin 1893, il fut arrêté à Livourne en septembre 1894 et fut condamné à 5 ans d’assignation à domicile. Avant la sentence, Pietro Tocci s’était réfugié en Suisse où à Lugano il avait retrouvé P. Gori et d’autres compagnons. Il figurait à cette époque sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer français en vue de la « surveillance aux frontières ». Le 27 septembre 1894 il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion de Suisse, puis le 5 octobre d’un arrêté "préventif" d’expulsion de France à lui "notifier en cas de découverte".
Dans les premières années de 1900 il colabora à Il Libertario (La Spezia) et en 1911 participa au congrès anarchiste régional à La Spezia. Il fut ensuite un militant actif du groupe Né dio né padrone de Migliarina. Pietro Tocci est décédé le 9 décembre 1916 à La Spezia.