Emile Hedin qui résidait à Loivre (Marne) avait été condamné à Reims le 3 mars 1886 à 50 francs d’amende pour “pour transport de gibier en temps prohibé”. En 1888 il s’était installé en Belgique.
Le 19 janvier 1889, le tribunal correctionnel de Reims le condamnait à un an de prison et 100 francs d’amende pour abus de confiance, peine aggravée à 13 mois de prison, en appel à Paris le 25 février 1889. Puis l e 14 mai 1890, le tribunal correctionnel de Reims le condamnait à 15 jours de prison, pour abus de confiance (état de récidive légale).
Il avait été déclaré insoumis le 16 janvier 1891.
Le 30 janvier 1891, à Laon il était condamné par défaut à un an et un jour de prison, pour abus de confiance.
Le 13 novembre 1891, la cour d’appel de Paris le condamnait à 6 mois de prison, pour abus de confianc puis.
le 19 décembre 1891, il était condamné par le tribunal correctionnel de Reims à 13 mois de prison et 25 francs d’amende (peine confondue avec celle prononcée le 13 novembre 1891), pour le vol d’une montre à l’une de ses clientes à qui il n’avait jamais rendu l’objet qu’elle lui avait donné à réparer. Lors de son arrrestation la police avait saisi sur lui une liste d’une vingtaine d’anarchistes.
Le 21 mai 1893, il avait été arrêté comme insoumis à lClairvaux (Aube) par la gendarmerie et étaait condamné le 27 juin par un conseil de guerre à 1 an de prison, jugement annulé par un conseil de révision le 10 juillet suivant.
A cette époque Émile Hedin dit Gustave Rousseau résudait à Saint-Denis, 14 rue du Fort de l’Est., puis se réfugiait à Londres en décembre avec l’ancienne compagne de Bastard, la fille Galau.
En 1894 il figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de « surveillance aux frontières ». Le 17 mars 1894 il avait été l’objet à son local d’horloger 16, Charlton Street d’une perquisition où la police avait saisi diverses brochures anarchistes et avait noté les numéros de montres qui y étaient présentes.
Le 9 juin 1894, l’indicateur Jarvis notait : « Rousseau doit partir pour le Luxembourg où il doit faire un coup. Il a l’intention de dévaliser une vieille femme. Il est véritablement le chef d’une bande, car à toute heure de la nuit, on voit venir chez lui des gens à mines suspecte, parmi lesquels un individu connu sous le nom le Marquis. »
Dans une lettre de dénonciation adressée début juin 1895 à Scotland Yard, il fut accusé, avec la complicité de Napoléon Lombard et de Bouvet dit Lafleur, d’avoir assassiné à la veille de Noël, un individu pour lui voler argent et bijoux, puis d’avoir dissimulé le cadavre dans une caisse en bois. Les rapports d’indicateurs l’acusaient d’être impliqués dans divers vols et circulation de fausse monnaie.
En 1896 il demeurait 17 Rathbone Place à Londres et en septembre il aurait racheté restaurant de Francis sur Dean Street.