Fils d’Auguste (cuiltivateur) et de Eugénie Labro, François Soubrié était délégué mineur à Decazeville en janvier 1886 lors de la grande grève où avait été lynché Watrin le directeur de la mine. Début mars il fut arrêté après avoir menacé, lors d’un meeting, les non grévistes d’être “watrinés”, ce qui lui valut d’être condamné à 4 mois de prison pour “atteinte à la liberté du travail”. Il pirgea sa peine à la prison de Villefranche où il fut chargé de faire la cuisine pour les autres détenus. Lors des élections législatives de mai 1886 et malgré son refus paru dansLe Cri du Peuple du 1er mai - "J e déclare formellement et en toute liberté d’appréciation que je n’accepte pas de candidature dans le département de la Seine", les possibilistes avaient maintenu sa canditature.-
François Soubrié fut libéré en juillet et avec un grand nombre de mineurs venus l’acceuillir à la gare de.Viviers (Aeyron) entra dans la ille au chant deLa Marseillaise.
En octobre 1886 il avait été arr^été à Aubin (Aveyraon) trouvé porteir d’exemplaires de La Révolte, de La Lutte sociale et de 6 exemplaires du placard Mort aux voleurs !.
Licencié des Houillières de l’Aveyron et ne trouvant plus de travail, il gagna en octobre Paris où il allait travailler comme brûleur de café, adhérait au mouvement anarchiste et était signalé dès le printemps 1887 dans les réunions. Il fréquenta notamment le Cercle anarchiste international, fondé en novembre 1888 autour notamment d’Alexandre Tennevin et Charles Malato et qui se réunissait rue Aumaire, à la salle Horel. A cette époque il travaillait comme employé à la Société coopérative La Belleviloise.
Lors du procès d’ Auguste Lucasdans l’affaire de la fusillade du mur des Fédérés le 27 mai 1888, il témoigna : "J’ai vu Lucas après la scène du 27. Il m’a raconté que la vue de la couronne de l’Intransigeant l’avait indigné. Il a ajouté qu’il avait tiré au hasard et qu’il était peiné d’avoir blessé des personnes.« Ce n’est pas un homme que j’ai voulu tuer », m’a-t-il dit, « c’est un parti ! le parti boulangiste !".
Il figurait sur l’État récapitulatif des anarchistes de 1893, 1894 et 1896.
Suite à la vague d’attentats de 1892-1894, il fut arrêté le 14 mars 1894 à son domicile 113 rue de Ménilmontant puis fut poursuivi en août 1894 dans le cadre du procès des trente tenu à Paris et mêlant à la fois théoriciens de l’anarchisme — dont Sébastien Faure, Jean Grave, Paul Reclus, Émile Pouget — et membre du groupe illégaliste de Léon Ortiz Schiroky. Comme la plupart des inculpés et à l’exception du groupe de Schiroky, François Soubrié fut acquitté.
François Soubrié figurait au début des années 1890 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une surveillance aux frontières.
En 1896 il travaillait toujours comme brûleur de café à La Beleviloise et, selon la police, « ne fréquentait plus personne tout en restant anarchiste ». IL figurait encore sur l’État récapitulatif des anarchistes de 1901.