Militant socialiste révolutionnaire, François Méténier, lors du conseil de révision tenu à Montmaraut, le port de tout drapeau rouge ayant été interdit par le préfet, avait exhibé un grand parapluie rouge ce qui lui avait valu une condamnation à un mois de prison pour « excitation de jeunes conscrits à la désobéissance ».
Lors des affrontements au sein du Parti ouvrier il rejoignit le Comuté central révolutionnaire tout en formant à Doyet en 1893 un groupe antiautoritaire dit Groupe Méténier qui organisait des réunions dans les cafés et était en correspondance avec Le Père peinard de Pouget. Le 18 février 1894, comme plusieurs militants anarchistes et socialistes révolutionnaires, il avait été l’objet d’une perquisition qui s’était révélée négative. Sa mère, qui tenait un débit de boissons où se réunissaient les révolutionnaires, et sa sœur la femme Perinaud, avaient également été perquisitionnées.
Devenu mineur, il suivit les vicissitudes du courant socialiste, membre en 1901 de l’Unité socialiste révolutionnaire puis en 1903 participa à la fondation de la Fédération socialiste du Centre dissidente du parti socialiste.
Lors des élections législatives de 1910 et des affrontements entre le candidat officiel du Parti, Brizon, et le courant socialiste révolutionnaire, il vint alors de Paris pour appuyer la formation d’un groupe libertaire à Bourbon l’Archambault autour de Govignon, Creuzier et autres démissionnaires du groupe socialiste local : « Je me rappelle très bien Jean Govignon, Joachim, Nicolas, puis Creuzier… il y en avait un autre nommé Méténier qui était d’origine bourbonnaise… alors lui il était tout à fait à l’union anarchiste puisque à un moment donné la ville de Bourbon s’est trouvée couverte de petits tracts… c’était Méténier qui était venu de Paris, ces petits tracts parlaient de l’amour libre, de l’émancipation… Alors Nicolas, Govignon et compagnie, ils étaient devenus anarchistes… Je me rappelle de leur affiche « Ne votons plus, nous sommes trahis » parce qu’ils étaient en différence, en conflit avec Brizon qui était candidat du parti socialiste… » (cf. Témoignage de Raumond Paul).
Dans une lettre adressée à l’époque à l’écrivain paysan Émile Guillaumin, Antoine Dumont corroborait ce témoignage : « Je crois que vous connaissez les histoires qui se sont passées entre Brizon et le groupe socialiste de Bourbon l’Archambault. Comme conséquence voilà que tous les militants de ce groupe, Creuzier, Govignon, Nicolas et quelques autres, viennent de donner leur démission. Ils ont l’intention, parait-il, de créer un groupe libertaire ».
François Meténier, qui avait cessé ensuite de militer, est décédé le 27 janvier 1935 à La Machine (Nièvre)