C’est à la fin de son adolescence qu’Isidoro Parodi avait adhéré à l’anarchisme dont il allait devenir l’un des plus actifs propagandistes, notamment sur le port de Savone où il travaillait comme docker.
Appelé sous les drapeaux lors de la Première guerre mondiale, il avait déserté mais bénéficia de lois d’amnistie. Fiché comme « anarchiste et élément dangereux », il était un lecteur et diffuseur actif de la presse libertaire.
Sous le fascisme, il continua ses activités — il fut notamment l’un des organisateurs de la campagne de soutien à Sacco et Vanzetti — et continua d’entretenir une correspondance avec des compagnons de Savone exilés (notamment avec Lorenzo Gamba et Giuseppe Segatta). En juillet 1929 il fut l’objet d’une perquisition au cours de laquelle la police avait saisi de la propagande et de la correspondance. Il était alors arrêté et condamné à 3 ans d’internement à Ponza. Puis en juillet 1930 la peine était commuée en 2 ans d’assignation à résidence et il était rentré à Savone où il continua d’être l’objet d’une étroite surveillance.
Dès la chute du régime fasciste, il participa en première ligne à la Résistance et à la lutte partisane. Dans la nuit du 3 mars 1944, il était mortellement blessé alors qu’il tentait d’échapper aux nazis et fascistes qui encerclaient sa maison. Transféré à l’hôpital de Savone, il y décédait le lendemain 4 mars.