C’est à Florence où sa famille s’était installée que Ferdinando Puzzoli avait commencé à militer dans le mouvement anarchiste lors de la campagne d’agitation contre l’entrée en guerre de l’Italie et à collaborer à divers organes anarchistes dont Il Libertario (La Spezia) et L’Avvenire anarchico (Pise).
Très actif pendant la guerre — où son frère Gino avait été très vite tué — il fit notamment partie en mai 1917 d’une Commission de correspondance (avec V. Centanin, F. Posati, G. Benvenuti et les syndicalistes révolutionnaires A. della Lunga et V. Verni), participa en juillet au domicile du compagnon Giulio Capaccioli à Campi Bisenzio à une réunion avec les socialistes pour organiser dans la localité une grève contre la guerre. En novembre 1917 il participait à une nouvelle rencontre destinée à réunir des fonds pour les ouvriers de Turin arrêtés lors des manifestations du mois d’août précédent. Appelé sous les drapeaux en 1918, il désertait et avec son frère cadet Ezio tentait de passer à l’étranger mais était arrêté et condamné à 4 ans de prison.
Libéré après l’amnistie de l’après guerre, il retournait à Florence où il allait acquerir un grand prestige auprès des jeunes miitants. En 1920, accusé de vol, il dut cesser ses activités jusqu’à sa mise hors de cause en juin 1924. puis il s’installait à Campi Bosenzio où il allait travailler à l’auberge du père de sa compagne Palmira Cecchi.
En avril 1927, suite à un violent affrontement avec les fascistes il était arrêté une première fois dans une longue série de 47 arrestations pendant la durée du régime fasciste pendant laquelle il ne cessa jamais de faire de la propagande anarchiste et de maintenir par l’intermédiaire de son frère Ezio les contacts avec les compagnons de Florence.
Le 16 mai 1943 avec le typographe L. Latini, il participait chez A. Boccone à une réunion anarchiste organisée par P. Binazzi à laquelle assitèrents des délégations de Gênes, La Spezia, Livourne, Faenza et Rome, puis le 5 septembre à une nouvelle réunion où fut décidée la constitution de la Fédération communiste anarchiste italienne et la reparution de Umanità nova (Florence) dont le premier numéro clandestin fut tiré à 1800 exemplaires le 10 septembre par son frère Ezio Puzzoli, V. Boccone, L. Latini et Vittorio Monni. A cette même réunion avait été décidée le passage à la lutte armée, et, le 12 septembre, Ferdinando Puzzoli organisait avec le communiste Spartaco Conti la premère réunion des antifascistes de Campi à laquelle participèrent 37 personnes, où fut constitué la première formation partisane SAP de la région dont le comandant militaire était Lanciotto Ballerini et le commissaire Ferdinando Puzzoli et qui se basa sur le Monte Morello. En décembre 1943, suite à des rapports conflictuels avec les communistes, la formation se sépara entre communistes d’un coté et anarchistes de l’autre. Le 3 janvier 1944 Puzzoli participaut aux durs combats de Valibona où fut tué Lanciotto Ballerini et où les partisans durent se disperser. En mai 1944 Puzzoli était arrêté et livré aux nazis qui l’internérent dans la forteresse de Prato d’où, après avoir été torturé, il parvint à s’évader et dès le 29 juin à regagner Campi. A l’entrée des partisans à Campi le 1er septembre 1944, il était membre du Comité de Libération nationale (CLN) et participait à la reconstruction et notamment était chargé du secteur sportif.
Après les élections du printemps 1946, il quittait le CNL. Tombé gravement malade il décédait à Florence le 24 décembre 1948.