Après avoir été élevé à Terni dans une famille anarchiste, Guglielmo Rospetti avait émigré à La Spezia où il travailla à l’usine Wickers Terni. Militant du syndicat des métallurgistes, il fut un farouche opposant en 1915 de l’entrée en guerre de l’Italie et fut fiché comme « un agitateur obstiné ». Le 28 août 1917 il fut mobilisé puis en novembre fut envoyé au front dans un régiment d’infanterie.

Après la guerre et dans la période du Biennio rosso il fut particulièrement actif ce qui l’amena à émigrer clandestinement en France à la fin 1922 après que les fascistes aient pris le contrôle de La Spezia. Il s’installait à La Seyne-sur-Mer où il allait être un militant très actif dans le Var et dans la région marseillaise, notamment contre le régime fasciste et lors de la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti. Il était à cette époque très lié aux compagnons Alessandro Stretti, Emilio Gianmattei, Carlo Ruggieri, Ugo Boccardi et Gaetano Berti. Le 19 décembre 1927 il fut à l’origine d’un grave incident survenu à Toulon lors d’une réunion de l’organisation fasciste Association nationale des combattants italiens.

Au début des années 1930 il fut fiché dans une liste de « subversifs capables de commettre des attentats » émise par les autorités fascistes italiennes. Lors du Front populaire de juin 1936 il fut très actif lors des grèves et participa pendant plus d’un mois au mouvement d’occupation des usines. En 1937 il était toujours membre du groupe libertaire de La Seyne.

Lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il échappa à l’internement dans un camp et au rapatriement en Italie, mais on ne sait ce qu’il est devenu.