Selon les sources consultées, Il est difficile de savoir s’il s’agit d’un seul et même militant ou si Samuel Porcher se faisait appeler Lucien Bernard, ou bien si Bernard utilisait les papiers de Samuel Porcher.

Selon des rapports d’indicateurs à Londres, Lucien Bernard aurait déserté en 1890 d’un régiment de chasseurs à Nice et serait passé en Suisse avant de gagner l’Italie où il aurait été arrêté à Rome puis extradé en France. Il aurait gagné Londres en juin 1893 et aurait été peu après condamné à 1 mois de prison pour « vol ». Il aurait alors utilisé les papiers du citoyen suisse (?) Samuel Porcher et aurait travaillé, semble-t-il, comme boulanger. Appelé Porcher le Marseillais, il était proche d’un certain Breton et d’Edouard Lefévre (ou Foubert ?) dit La Merde et fin 1893 se trouvait en prison et en attente d’un passage en Cour d’assises avec Brunet. En janvier 1894 tous deux avaient été acquittés, mais Bernard avait de nouveau été arrêté à la suite d’une demande d’extradition des autorités françaises.

En décembre 1893 il figurait sur une liste de 28 anarchistes de Saint-Nazaire établie par le préfet de Rennes.

Selon d’autres rapports, condamné à trois mois de travaux forcés pour « mensonges, vols, effraction », Samuel Porcher dit Lucien Bernard, s’était réfugié fin 1893 à Londres où il aurait travaillé à l’école anarchiste créée par Louise Michel. Il fut extradé de Grande-Bretagne et déféré au parquet de Quimper en octobre 1894, poursuivi pour « vol ».