A la fin des années 1880 ou au début des années 1890, Henri Bourdin avait été condamné à 2 mois de prison pour distribution de pamphlets sur la voie publique. Réfugié en Grande-Bretagne où vers 1893 il fut rejoint par son frère cadet Martial, Henri Bourdin avait au milieu des années 1890 son atelier de tailleur à Londres, 15 Edgware Road. La police signalait qu’il fréquentait alors le compagnon tailleur François Duprat et Armand Lapie ancien gérant du Père Peinard. Au début des années 1890 il avait épousé la sœur de l’un des rédacteurs du journal The Commonweal et résidait 45 Victoria Road où, selon la police, il avait une importante bibliothèque d’écrits anarchistes.
Il s’agit sans doute du Bourdin qui, dès le printemps 1887, était le responsable du groupe français des anti-patriotes qui se réunissait au Club Autonomie et en 1891 était membre du groupe anarchiste de langue française qui se réunissait au Club Autonomie au quartier de Tottenham.
Le 20 février 1894, avec sa femme, il tenta en vain — pour cause d’enquête — de récupérer le corps de son frère Martial tué le 15 à Greewicch par l’explosion d’un engin qu’il transportait. L’inhumation eut finalement lieu le 23 février.