Toinette Cazard, plus connue sous le nom dAntoinette Cazal, était la fille du domestique Antoine Cazard et de Catherine Bergeron.
Elle était la compagne de Léon Ortiz Schiroky qu’elle avait rencontré alors qu’elle travailait come serveuse à la brasserie Pompadour, rue Turbigo à Paris. Par la suite elle travailla comme couturière. Au début des années 1890 elle était atteinte de tuberculose et résidait rue Lepic où son compagnon s’occupait d’elle avec abnégation.
En juillet 1892, après que Léon Ortiz, recherché par la police, s’était réfugié à Londres, elle était repartie chez ses parents en Auvergne.
En 1893, suite à une dispite violente avec Ortiz qui avait une nouvelle compagne, Augustine Curry, elle le dénonça à la police, l’accusant de plusieurs vols et agressions, accusations qui furent démenties lors du procès d’Emile Henry
Antoinette Cazal figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières »
Arrêtée le 28 février 1894 à Aubervilliers, où elle demeurait 66 route de Flandres et détenue à la prison Saint Lazare elle fut poursuivi le 8 août devant les assises de la Seine dans le cadre du “procès des trente” et où elle nia avoir fait partie de la bande de cambrioleurs de son compagnon. Elle fut acquittée tandis qu’Ortiz fut condamné à 15 ans de travaux forcés. Le 15 décembre 1894, à Paris, elle épousait son compagnon avant son départ pour l’île de Ré et son transfert en Guyane où elle avait émis le projet de le rejoindre. Cependant faute de moyens elle ne pouvait réaliser le projet. Elle résidait alors che sa belle-mère Eva Shirocky au 23 rue Roussel. Elle figurait sur l’État des anarchistes en décembre 1894, de décembre 1896, et de 1901 où elle habitait alors rue Guilhem.
Antoinette Cazal est décédée le 11 avril 192 à son domicile, 28 rue Parmentier (XIè).