Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

COVA, Césare

Né dans la province de Mantoue le 30 janvier 1854 — mort en 1931 — Tailleur d’habits — AIT — Milan — Paris — Londres & Glasgow
Article mis en ligne le 12 août 2011
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Cesare Cova avait été le délégué de la société I figli del lavoro au congrès tenu à Milan en février 1877 par la Fédération de Haute Italie de l’Internationale. En 1880 il était toujours le principal responsable de la Société et tentait de convaincre Carlo Monticelli de reconstituer la Fédération de Haute Italie pour renforcer le socialisme italien.

En 1882 il était le directeur du journal Tito Vezio (Milan) dont Monticelli deviendra la directeur en 1883, Cova en devenant l’administrateur et responsable de la rédaction. Le journal sera saisi à plusieurs reprises et en avril 1883 Cova et Monticelli furent condamnés à 28 mois de prison et une amende.

Cova se réfugia alors en France où, à Paris il était membre du cercle anarchiste italien formé d’une vingtaine de militants dont Zavoli, Lombardi, Ponzone et Martin. En août 1884 il adhéra également au groupe qui venait d’être fondé par Georges Roussel.

Verrs juillet 1890 il fit l’objet d’un arrêté d’expulsion de France. Il se réfugia à Londres au début 1893. Il y participait à l’organisation du Club Autonomie et fréquentait le groupe illégaliste L’Anonimato dont le responsable était Luigi Parmeggiani avec lequel il aurait pris part à certains vols. Puis il ouvrit en 1895 un commerce de vins mais fut condamné à un an et demi de travaux forcés.

En 1894 il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France.

Dans les années qui suivirent, il continua d’être fiché par la police comme « un voleur anarchiste ». Propriétaire de deux maisons, il hébergeait des compagnons de passage, dont Malatesta quand ce dernier avait fait croire qu’il était rentré sur le continent.

Lors du recensement de 1911, il vivait à Londres avec Annette Soubrier, l’épouse de P. Chiericotti assigné alors à résidence en Guyane. Le couple élevait trois enfants nés sous le nom de Chiericotti.

En 1911, il fut poursuivi en justice par le compagnon Recchioni pour un écrit qu’il avait publié contre lui et fut condamné à un mois de prison. Lors du déclenchement de la guerre, il fut signalé pour son intense « propagande défaitiste » par le commissaire du Consulat de Londres qui tout en préconisant de la surveiller étroitement suggérait de ne pas demander son expulsion de Grande-Bretagne.

A la fin des années 1920 C. Cova était membre avec Agostino Coja et Emilio Ceraglioni d’un groupe antifasciste italien à Glasgow.

Cesare Cova serait mort dans le district de Finsbury (Londres) en 1931.


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