Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALTERANT Pétronille, Giuseppe [Joseph] “DAVID”

Né à Turin le 20 novembre 1857 — Polisseur sur métaux ; cordonnier — Italie — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) — Londres
Article mis en ligne le 11 août 2011
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Petronille Altérant

Insoumis en Italie, Pétronille (Petronio) Altérant (parfois orthographié Alterand), né de parents inconnus, était parti pour la France en 1875. Marié à Paris le 13 novembre 1880 à Elisa Herteaux à la sœur du compagnon Auguste Herteaux et père de quatre enfants il fréquentait le mouvement anarchiste dans les années 1890 et résidait rue du canal à Saint-Denis. Il travaillait depuis 10 ans comme polisseur sur métaux à l’usine Christophe (orfévreie) où il était considré comme « un bon ouvrier » et avait été signalé pour « Le caractère dangereux de la propagande rvolitionnaire à laquelle il se livrait ». La police signalait en outre qu’il était en relation avec Merlino, expulsé de France en 1890.
Le 6 mai 1891, suite à une perquisition où des matières explosives avaient été recherchées en vain et aux incidents survenus à Clichy le 1er mai 1891 (voir Léveillé), il était l’objet le 16 mai d’un arrêté d’expulsion contre lequel il formait un recours au Conseil d’État le 10 juillet (lettre au ministre de l’Intérieur). Un sursis lui avait alors été accordé le 27 juillet après qu’il ait promis de ne plus s’occuper de politique.
Son nom figurait alors sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ».
En février 1892, suite au vol de dynalite de Soissy sous Etioles (voir Etievant), i ; avait été l’objet d’une perquisition.
En mars 1892 la police signalait qu’il logeait dans un vieux wagon face au 33 de la rue du Canal à Saint-Denis, puis en novembre rapportait qu’après avoir observé « une certaine réserve » et ne plus apparaître dans les réunions, qu’il avait repris contact avec « Les principaux compagnons de la banlieue ». En décembre il fut mis en demeure de quitter le territoire
Avec sa compagne il se réfugiait alors à Londres où il fréquentait les groupes anarchistes francophones.
A l’automne 1894 la police signalait que son enfant était malade et qu’il se trouvait dans “une grande misère”. Sa femme rentrai en France fin 1894 sans doute pour visiter l’un de ses enfants en nourrice à Saint-Denis.

Il était toujours à Londres en 1896. Son beau-fils, Bourgues, qui était déserteur, était également à Londres au début des années 1900.

Le 4 août 1906 il avait sollicité la suspension de l’interdiction de séjour dont il était l’objet ou au moins « un sauf-conduit por se rendre à Paris ». Il avait alors été autorisé à séjourner quelques jours à Paris et devait venir chercher un permis de séjour à la Préfecture. Toutefois la police signalait le 20 septembre qu’il ne s’’était toujours pas présenté à la Prfecture.


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