Venant de Lyon où il avait travaillé comme employé au journal Lyon Républicain, Marie Auguste Guillemin était arrivé à Chalon-sur-Saône en mai 1885 et y fut condamné en 1888 à une amende pour "coups et blessures".

Dans les années 1890 Marie Auguste Guillemin, qui était en contact avec les compagnons de la Côte-d’Or, militait à Chalon où il diffusait Le Père Peinard et La Révolte. Il y fut l’objet de perquisitions fin avril 1892 où il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai, et en 1893-94 par la police qui découvrit des « publications anarchistes anciennes ainsi que des numéros du Révolté et du Père Peinard ». Condamné en simple police au moins à deux reprises pour "violences légères", il fut condamné en février 1894 à une amende de 15 francs pour avoir crié "La vengeance de Vaillant" en vendant le journal Lyon Républicain consacré à un attentat. Puis il fut arrêté début juillet 1894 pour apologie de Caserio, auteur de l’assassinat du Président de la République. La perquisition menée à son domicile ne donna aucun résultat si ce n’est la saisie d’un numéro du journal La Révolte.

Au printemps 1895 la police signalait qu’il était un diffuseur des Temps nouveaux et qu’il allait probablement diffuser le nouveau journal de Pouget La Sociale. En juillet 1895 il fut condamné à un mois de prison pour "abus de confiance" suite à une plainte du journal Lyon Républicain ; toutefois le journal avait retiré sa plainte suite à la restitution de sommes dues, mais le procureur s’était opposé à ce retrait. A la suite de son arrestation c’est Lucien Weill qui était devenu le dépositaire à Chalon de La Sociale et des Temps nouveaux.