Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHAPELLE, Joël

MIAJ
Article mis en ligne le 6 janvier 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Joël Chapelle avait collaboré au début des années 1970 à la revue Anarchisme et non violence dont la rédaction était formée d’André Bernard, Marianne Enckell, Marcel Viaud et Denis Durand. Il était alors membre du groupe Z du Mouvement indépendant des auberges de jeunesse (MIAJ) et avait collaboré au numéro unique de son organe Cocherule (mars-avril 1971) où plusieurs articles soutenaient les objecteurs et insoumis libertaires Daniel Brochier et Sylvain Puttemans. Les autres collaborateurs du journal étaient Karim Cherchali, Gilbert Roth qui en était le gérant, Gérard Spiteri et Joël Le Gay pour les dessins.

Insoumis au service militaire, Joël Chapelle, après deux ans de cavale, avait été arrêté le 7 mai 1971 et avait été interné à la prison de Fresnes puis à Fleury Mérogis. Il refusait le statut d’objecteur de conscience, ne se considérant pas comme un non violent. Sa déposition devant le juge d’instruction est reproduite dans Monde libertaire n°174, septembre-octobre 1971. Il fut condamné le 29 juillet à la caserne de Reuilly à 10 mois de prison ferme. Le 1er ocotobre il entama une grève de la faim pour obtenir certains avantages du statut de détenu politique (recevoir des livres et des journaux auxquels il était abonné, prendre ses promenades avec d’autres politiques, le drot à deux douches par semaine…), grève qu’il cessa le 8 octobre après avoir obtenu partiellement satisfaction. A sa libération de la prison de Fleury en février 1972, il était reconduit dans une caserne, puis libéré quelques jours plus tard après avoir été réformé.

Le 11 décembre 1972, lors d’une perquisition au domicile de Gilbert Roth où il se trouvait, il fut arrêté avec ce dernier, suite à un cambriolage chez un notaire de Montmorency. Ayant fait la preuve que la nuit de ce cambriolage il se trouvait dans une réunion politique, il fut remis en liberté au bout de 15 jours d’emprisonnement, tandis que G. Roth était maintenu en détention. Il lui avait été proposé de le libérer plus vite, s’il acceptait de donner les noms et adresses avec lesquels il était réuni, ce que Chapelle avait refusé.


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