Dictionnaire international des militants anarchistes
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LACOMBE, Léon “{LEONTOU" ; "Le CHIEN}”
Né le 12 avril 1885 à Aubin (Aveyron) - se suicide le 5 avril 1913
Article mis en ligne le 14 mai 2011
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.
Léon Lacombe

Fils d’un mineur et d’une trieuse de charbon de Decazeville, Léon Lacombe avait connu une enfance misérable et avait dû commencer à travailler très jeune. Révolté et devenu anarchiste il ne trouva bientôt plus de travail dans la région qu’il dut quitter à la suite d’un vol chez un cultivateur.

Militant individualiste en région parisienne, Léon Lacombe était recherché au début des années 1910 pour plusieurs meurtres et actions illégalistes. Ses papiers furent retrouvées par la police lors d’une perqusition à Asnières au domicile d’André De Bläsus et d’Anna Mahé.

Le 14 septembre 1912 avec trois autres compagnons il était interpellé en gare des Aubrais pour infraction à la police des chemins de fer. Il parvenait à s’enfuir, abattait le contrôleur qui le poursuivait et s’enfuyait sur la bicyclette de sa victime.

Le 1er novembre 1912 avec trois autres anarchistes il cambriolait le bureau de poste de Bezons (Seine-et-Oise) où le receveur était tué. Il se serait ensuite réfugié dans les locaux du journal L’Idée libre, passage de Clichy à Paris où son camarade Jules Erlebach dit Ducret avec lequel il avait préparé le cambriolage, officiait comme relieur et libraire. La police effectuait une perquisition le 8 novembre dans ces locaux, arrêtait trois personnes mais ne trouvait pas Lacombe.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1912, se sentant traqué, il séquestrait Jules Erlebach, persuadé que ce dernier était un indicateur de police et l’avait trahi. Après l’avoir interrogé une partie de la nuit, il lui tirait une balle dans la gorge, le blessant très grièvement. Erlebach décédera des suites de cette blessure le 12 janvier 1913.

Léon Lacombe fut arrêté le 11 mars 1913 devant une baraque de lutteur lors d’une fête au Boulevard de la Villette. Il était porteur d’une bombe et de détonateurs. Lors de son interrogatoire il aurait reconnu l’attaque du bureau de poste de Bezons qu’il déclara avoir préparé avec Erlebach.

Incarcéré à la prison de la Santé, il parvenait le 5 avril lors d’une promenade à grimper sur le toit de la prison. Après avoir jeté des tuiles sur les gardiens et avoir parlementé avec son avocat Me Boucheron qui avait été appelé, il se précipita dans le vide après lui avoir dit adieu et avoir crié “Vive l’anarchie”. Selon Le Journal de Genève, Lacombe avait déclaré à l’un de ses gardiens : “Vous ne m’aurez pas comme vous le croyez. Quand mon heure sera venue, je saurai disparaître. On ne me conduira pas à la guillotine" (cf. 6 avril 1913).


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