Dictionnaire international des militants anarchistes
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DAX, Jean-Eugène & Pierre-Jules (frères)
Nés le 22 mai 1860 à Toulouse - Ouvriers chapeliers - Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 26 avril 2011
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Les frères Jules et Eugène Dax, qui habitaient 31 rue des Blanchers, étaient deux jumeaux qui avaient adhéré au groupe Les Vengeurs de Toulouse après une série de conférences tenues en février-mars 1889 par Sébastien Faure. Tous deux, que la police appelait « les inséparables », travaillaient dans un magasin de chapellerie, rue Bayard, d’où ils furent renvoyés après que leur patron ait appris leur militantisme. Eugène, avec l’aide de son père, monta alors un petit atelier de chapellerie à son compte, tandis que Jules trouva un emploi chez le chapelier Ferrus, rue Gambetta, tout en travaillant parfois chez son frère.

Tous deux étaient mariés et pères d’un enfant, mais tandis que la femme d’Eugène était également militante anarchiste, celle de Jules qui travaillait dans une teinturerie ne partageait pas ses idées et faisait tout pour l’éloigner du militantisme.

En avril 1892, comme d’autres militants toulousains, ils furent l’objet de perquisition et le 10 mai suivant convoqués par le juge d’instruction pour « association de malfaiteurs ». Ils furent l’objet d’une nouvelle perquisition le 20 novembre 1893 comme plusieurs autres membres du groupe dont Madières, Narcisse et Flasseyer.

En 1893, Pierre-Jules était plus particulièrement chargé, selon la police, d’aller récupérer en poste restante le courrier adressé au groupe.

A partir de 1894, les frères Dax, qui avaient toujours été réservés et discrets et qui figuraient en janvier sur une liste de correspondants des journaux anarchistes établie par la police, cessèrent petit à petit de militer d’autant que la surveillance policière s’était accrue. Les 1er janvier et 21 mars 1894, ils furent l’objet de nouvelles perquisitions où avaient été saisis des exemplaires du Père Peinard et de La Révolte et quelques brochures. Ils fréquentaient encore la Bourse du travail, participaient en avril et en juillet 1894 à des réunions du groupe révolutionnaire de l’union des syndicats –avec notamment Madières, Narcisse, Roux - mais ne tardaient pas à demander au Préfet de les rayer de la liste des anarchistes.


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