Militant syndicaliste de Nantes, Marcel Gourdon était membre au début des années 1930 du Parti communiste. Après un voyage en URSS, dont il revint déçu, il quitta le parti et devint libertaire. Licencié après une grève en septembre 1938 et se souvenant qu’il avait été coureur cycliste, il s’établit alors comme mécanicien en cycles. Lors de la mobilisation de 1939 il décida de ne pas répondre à l’ordre de mobilisation et ne connut pas d’incident avant décembre 1940 où le gouvernement de Vichy décida de l’interner administrativement. Après avoir faussé compagnoe aux gendarmes venus le chercher, il gagna Paris où il allait travailler sous un nom d’emprunt. Puis, réquisitionné au titre du STO, il disparaissait de nouveau. En juin 1943, après avoir été renversé en vélo du coté de Houdan (Eure-et-Loir) par un camion, il était hospitalisé. Un mois après, à sa sortie de l’hôpital, il était attendu par deux gendarmes, ayant été signalé par la Brigade de Couéron (Loire-Atlantique) comme « communiste et dangereux terroriste ». Il sautait immédiatement par une fenêtre et échappait à l’arrestation. Arrêté en décembre 1944, après avoir été reconnu par un policier, il était interné à la prison du Cherche-Midi. Son cas étant jugé plutôt bénin, il fut finalement remis en liberté provisoire. Le 27 avril 1945 Marcel Gourdon, prévenu libre, était condamné à trois ans de prison pour « insoumission ».
GOURDON, Marcel
Mécanicien en cycles — Nantes (Loire-Atlantique)