Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ASSANDRI, Luigi

Né en 1915 — mort le 22 novembre 2008 — Ouvrier métallurgiste — USI — Turin (Piémont)
Article mis en ligne le 8 avril 2011
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Né dans une famille paysanne de l’Acquese, Luigi Assandri avait participé à un groupe de partisans où, pour la première fois il entendit parler de Bakounine et de Kropotkine par un soldat russe qui avait rejoint son groupe. A la Libérarion il s’était engagé dans la police dont il démissionna rapidement : il aimait à dire « Si un policier peut devenir anarchiste, jamais un anarchiste ne pourra se ransformer en policier ».

Embauché à l’usine Fiat de Turin, il adhéra alors au mouvement libertaire et à l’Union syndicale italienne (USI). Il était farouchement opposé à l’entrée des anarchistes dans la CGIL, contrôlée par les staliniens, et polémiqua avec les groupes qui voulaient y pratiquer l’entrisme.

Membre du groupe anarchiste Bakunin, animé par Ilario Margarita, il fut le délégué de Turin au congrès tenu en 1961 à Rosignano Solvay. Il participa également dans ces années à la solidarité avec les anarchistes cubains persécutés par le régime castriste. Lorsque Margarita commença a assumer une position excessivement anti-communiste et appuyant les démocraties libérales, il quitta le groupe.

C’est, en 1968, avec le renouveau du mouvement libertaire, que Luigi Assandri recommença à militer, aidant, conseillant et formant à l’anarchisme, les jeunes militants lors d’innombrables entretiens. Parallèlement il ronéotait un très grand nombre de textes anarchistes qu’il distribuait lui-même dans les rues de Turin.

Après la mort de sa compagne Adela le 12 avril 1994, il fit don de sa bibliothèque au centre d’archives anarchistes Tommaso Serra. A la fin de sa vie il était hospitalisé dans une maison de repos, perdait peu à peu sa lucidité et décédait le 22 novembre 2008.


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