Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAITREJEAN, Louis, Auguste

Né en Haute-Saône en 1880 — mort le 1er juillet 1953 — ouvrier sellier — Paris
Article mis en ligne le 10 février 2011
dernière modification le 18 octobre 2024

par R.D.

Fils de l’ouvrier sellier Pierre Maitrejean et de Marie Joséphine Dupuis, Louis Maîtrejean était un militant individualiste à Paris au début des années 1900. Il fréquentait alors les Causeries populaires et le groupe de Libertad. Il fut condamné le 6 novembre 1905 à six jours de prison pour port d’arme. Il avait épousé en septembre 1906 Anna Estorges Rirette Maîtrejean qui le quitta en 1908 pour aller vivre avec le compagnon Maurice Vandamme. Il était alors syndiqué au syndicat CGT des corroyeurs mais fréquentait également les milieux illégalistes. Il résidait alors 1 rue Tlemcen (XXè arr.).

Arrêté en mai 1909, il fut une nouvelle fois condamné le 9 juin 1910par la cour d’assises de Melun (Seine-et-Marne) à cinq ans de réclusion et 100 f d’amende pour fabrication et émission de fausse monnaie. Après sa libération de prison en 1913, il divorça de Rirette pour permettre à cette dernière d’épouser Kilbaltchiche emprisonné à Melun (affaire Bonnot).

Mobilisé — ou engagé volontaire ? — pendant la Première Guerre mondiale, il passa 4 années au front. Il avait été blessé à plusieurs reprises, notamment en août 1917 en portant secours à son lietenant ce qui lui avait valu d’être décoré de la Croix de guerre.

Après la guerre il se réinstalla à Belleville dans son atelier d’ouvrier corroyeur. Dans l’entre deux guerres, il participait régulièrement avec les deux filles qu’il avait eu de Rirette, Henriette (née en janvier 1906) et Sarah Chichette (née en octobre 1906), aux sorties champêtres organisées par Le Libertaire. Selon René Michaud il fréquentait également régulièrement le local des Jeunesse anarchistes du 69 rue de Belleville.

Louis Maitrejean était toujours vivant au début des années 1950 et continuait de se réclamer de l’anarchisme. Il décédaot le 1er juillet 1953 à l’hôpital Saint-Louis.


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