Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SOSSET, Paul “FLAUSTIER” ; “GANTOIS”

Né à Couvin (Namur) le 15 juin 1869 — Professeur — Ixelles (Belgique)
Article mis en ligne le 4 février 2011
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

Membre de la Jeune garde socialiste révolutionnaire, Paul Sosset Flaustier fut à partir d’octobre 1893 surveillant à l’Athénée d’Ixelles, fonction qu’il allait exercer jusqu’en décembre 1896. Il collaborait au journal La Débacle (1893). En décembre 1893 il fut poursuivi pour usage de « fausse identité » et « provocation directe à attroupement armé et désobéissance aux lois ». Il était également membre à la même époque de la commission belge chargée de recueillir des fonds pour les anarchistes espagnols.

Il aurait été l’auteur d’un Catéchisme du jeune propagandiste.

Docteur en droit il fut professeur à partir de 1895 à l’Athénée Royale de Bruxelles. Suite à un discours prononcé lors d’un meeting, il fut poursuivi avec Charles Dhooghe et fut condamné le 17 octobre 1898 par la Cour d’assises du Brabant à trois mois de prison et 50 fr. d’amende pour « provocation non suivie d’effet à commettre des crimes ». Le compagnon Dhooghe, qui ne s’était pas présenté, fut condamné à 1 an de prison avec arrestation immédiate. Tous deux lors du meeting s’étaient réjoui de l’insurrection cubaine et de l’exécution en Espagne de Canovas par Angiolillo. Sosset se réfugia, semble-t-il, à Londres où il aurait été signalé en novembre.

Conférencier très actif, il collabora également à de nombreux titres de la presse libertaire dont Le Cri des opprimés (1896), Le Plébéien (1895), La Débacle sociale (1896), Les Temps nouveaux (Paris), L’Homme libre (Paris, 1899), La Revue nouvelle indépendante d’art, littérature et science (1899). En 1900 il était l’un des rédacteurs du journal Le Réveil des travailleurs.

Le 29 mars 1906, avec notamment Tesch, il avait été l’un des orateurs d’un meeting tenu par la Jeunesse laïque, où il avait dénoncé les poursuites engagées contre Henri Fuss Amore (voir ce nom), pour un article antimilitariste.

Le 23 décembre 1906, il fut avec Jules Moineau l’un des orateurs du meeting organisé à Bruxelles par le groupe L’Affranchissement et à l’issue duquel une lettre de protestation signée par 14 personnes — dont Stanley, Antheunis, Barthelmess, Pigeon — fut remise à un domestique de l’ambassadeur d’Espagne.
Il fit une tournée de conférences antimilitaristes en 1907.

Œuvre : — A l’aube d’un siècle, le mouvement libertaire (32 p., n°1 de la Bibliothèque de la Jeunesse Libertaire, Ixelles).


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