Ouvrier typographe célibataire, Joseph Gioan était membre du groupe Les Libertaires de Nice qui avait été fondé au printemps 1897 et se réunissait chaque dimanche au 18 rue Ségurane. Selon la police il était « très exalté ». Il collabora au journal franco-italien L’Esclave-Lo Schiavo (Nice, 2 numéros en août et septembre 1898) dont le gérant était Michel Auda. Pendant son service militaire il continua d’assister en uniforme aux réunions et, selon la police, se livrait « en absence des gradés…à une active propagande anarchiste dans les chambrées ». En aôut 1898 il fut soupçonné, avec M. Auda, d’avoir apposé des papillons « Vive l’anarchie » et « L’armée est l’école du crime ».
Au début des années 1900, il demeurait 35 Boulevard Grignan à Toulon où il était représentant de commerce et figurait sur l’État des anarchistes du Var. Puis il fut signalé comme déserteur du 111e régiment d’infanterie et fut inscrit à l’état vert n°2 des anarchistes disparus et/ou nomades.