Edouard Andignoux (orthographié parfois, par erreur, Audignoux) secrétaire, en 1870, de la section du Père-Lachaise de l’Internationale., dont le dernier domicile connu à Paris avant 1871 était, 13 ou 79, rue de l’Église (XVe arr.), avait été condamné à Paris, le 15 juin 1870, à 16 f. d’amende pour outrages à agents. Délégué du 82e bataillon pendant la guerre, il fut élu membre du Comité de légion au début de mars, puis, le 15 mars, membre du Comité central de la Garde nationale (XVe arr.). Il fut révoqué, le 21 avril, pour avoir, avec l’argent reçu par la mairie pour les élections à la Commune, fait imprimer des bulletins à son nom. (Cf. dossier du 17e conseil de guerre, Arch. Min. Guerre.) Il avait obtenu 1.606 voix sur 6.467 votants — cf. J. O. Commune, 31 mars. Il était marié, père de deux enfants.
Il semble avoir quitté Paris une quinzaine de jours plus tard. Le 17e conseil de guerre lui infligea, par contumace, le 13 septembre 1872, la peine de la déportation dans une enceinte fortifiée.
Réfugié à Genève où il arriva le 24 août 1871, il y vécut sous le nom de Franck et fit partie du Comité de propagande révolutionnaire. Avec Dumartheray, Ostyn et Perrare, il représenta la section genevoise L’Avenir au 6e congrès de l’Internationale « antiautoritaire », Genève, 1-6 septembre 1873, et fit partie de la commission de la Grève générale. (Cf. J. Guillaume, L’Internationale). Il collabora à la rédaction de journaux révolutionnaires et, entre autres, à La Révolte.
OEUVRES : Andignoux a été, durant son exil, parmi les signataires de deux textes imprimés : Au citoyen Garibaldi, 4 pp., Genève, 27 janvier 1875 (54 signataires). — Les Proscrits français et leurs calomniateurs… (17 signataires). On trouve ces deux brochures à l’IFHS (archives Claris).