Pendant le régime fasciste, Christo Kolev Jordanov avait été emprisonné à trois reprises. Peu après la Libération, il fut arrêté en 1945 et et emprisonné par le nouveau pouvoir communiste au camp de Doupnitza. En 1947 il fut une nouvelle fois arrêté et interné au camp de concentration de Cuciyan puis en 1950 sur l’ile de Belene.
Toujours militant de la fédération anarchiste communiste bulgare (FACB), Christo Kolev qui en était alors le secrétaire, fut arrêté fin 1968. Il avait été en contact avec un groupe d’étudiants de Sofia, en rupture d’avec les jeunesse communistes, auxquel il avait donné une centaine de stencils, difficiles à trouver en Bulgarie parceque numérotés. Le groupe à l’aide d’une machine à écrire volée et bricolée en ronéo, avaient édité plusieurs tracts et bulletins contenant des extraits de livre de Daniel Cohn Bendit « Le gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme ». Arrêtés tous avaient reconnu les faits, sauf Christo Kolev qui nia tout en bloc et fut condamné le 4 novembre 1969 à un an de prison avec sursis et fut libéré après versement d’une caution. Etant donné la légèreté relative de la peine, les deux organisations bulgares –FACB et UAB — demandèrent qu’aucune campagne d’information ne soit menée à l’étranger.
En août 1971, il avait été arrêté après avoir déposé une couronne de la FACB et prononcé un éloge lors de l’enterrement du vieux camarade Penko Teofilov. Après un passage à tabac il avait été ramené à Sofia dont il fut ultérieurement expulsé et assigné à résidence dans le nord de la Bulgarie au petit village de Déliorman (Dvé-Moguili), département de Choumen où il se trouvait toujours en 1973. Fin 1976 ou début 1977 il était en résidence surveillée à Balvan, son village natal.