Mario Aldeghi avait émigré en Suisse à l’âge de 14 ans. En 1909 il était domicilié à Genève chez Mme Hainart qui avait mis son appartement à la disposition des réunions du groupe éditant Il Risveglio-Le Réveil. Cette même année 1909 il participait à l’organisation du congrès antimilitariste qui se tint à Bienne en novembre. Puis avec le compagnon Porcelli, il fondait le Fascio rivoluzionario en opposition au groupe Germinal sur des positions anti syndicalistes.
En 1911 il s’installait à Bienne et devint le gérant du bi-mensuel La Rivolta (Bâle puis Lugano, une vingtaine de numéros du 1er mai 1912 à juin 1913) dont les directeurs étaient Ettore Bartolazzi et Giulio Barni et auquel collaborèrent notamment Libero Tancredi, Oberdan Gigli, C. Camillucci, Virgilio della Vessa et Pilade Valesella. Il collaborait également au bi-mensuel La Libre pensée internationale (Lausanne).
Pendant la Première Guerre Mondiale Aldeghi collabora au périodique interventioniste anarchiste La Libre fédération (Lausanne, 41 numéros, 2 octobre 1915 — 15 février 1919) publié par le docteur Jean Wintsch. Il écrivit également des articles en faveur de Bertoni, détenu en 1918-1919, dans l’organe socialiste Libera Stampa et dans Le Réveil et Il Risveglio.
En septembre 1922 il fut l’un des organisateurs, avec notamment Ilario Bettolo à Zürich, du congrès qui fut tenu en septembre à Saint-Imier-Bienne pour le cinquantenaire de l’Internationale anti-autoritaire.
Mario Aldeghi, qui avait probablemet ensuite aux États-Unis, fut l’auteur d’un article sur la condition des noirs aux USA paru dans L’Almanacco libertario pro vittime politiche (Genève, 1933).