Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIMENEZ MORENO, Diego

Né le 10 avril 1911 à Jumilla (Murcie) — mort le 6 juin 2010 — Litographe ; ajusteur — MLE — CNT — Badalone (Catalogne) — France — São Paulo
Article mis en ligne le 15 décembre 2010
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Diego Gimenez Moreno avait émigré avec sa famille à Badalone (Barcelone) en 1923. Apprenti litographe, ce qui lui permettait de pouvoir suivre des cours du soir, il adhérait vers 1928 à la Fédération Ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) puis à la proclamation de la République à la CNT.

Diego Gimenez Moreno, qui était végétarien et un fervent naturiste, était au moment du coup d’État franquiste le président du syndicat CNT des arts graphiques. En 1934 il prit pour compagne Maria Riger Aguilar (1914-1986). Responsable d’une usine d’emballage collectivisée, il partait pour le frront d’Aragon en septembre 1937 dans la 26e Division (Colonne Durruti). Affecté à la 21e Brigade dans un groupe de défense contre les gazs, il fut blessé le 24 novembre 1938 et hospitalisé à Manresa, puis, lors de l’avancée des troupes franquistes, évacué à Montserrat, San Hilario et Ripoll. Passé en France par Boug Madame lors de la Retirada, il fut interné au camp de Septfonds (mai 1939) puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler à la construction de voies ferrées au Mans puis à Bordeaux.

Après la capitulation française, il fut interné au camp du Vernet puis envoyé près de la frontière suisse travailler à la construction d’une centrale électrique. En février 1942, il s’évadait et retournait en Espagne où étaient restés sa compagne et leurs deux enfants. Arrêté il fut envoyé quelque temps dans un camp “d’épuration” à Reus (Tarragone), échappa à de plus dures représailles et apprit le métier d’ajusteur.

En 1952 il émigrait avec toute sa famille au Brésil et s’installait dans la région de São Paulo. Devenu membre du groupe anarchiste naturiste Sociedade Naturista Amigos de nossa chacara, il participait également aux activités du Centro de Cultura social et donnait de nombreuses conférences (São Paulo, Guarullhos, Santos, etc). Il collaborait également à la presse de l’exil espagnol (notamment Le Combat syndicaliste) sous le pseudonyme de El Buscador ou de El exiliado.

Après la mort de Franco, il allait régulièrement en Espagne et, bien que résidant au Brésil, avait adhéré à la CNT de Badalone.

Diego Gimenez Moreno, qui était atteint depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson, est décédé à São Paulo le 6 juin 2010.

Œuvre : — Mauthausen, campo de concentraçao e de exterminio (São Paulo, 1975).


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