Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ESTAQUE

Mort en 1965 — Préparateur en pharmacie — CGT — Casablanca (Maric)
Article mis en ligne le 2 décembre 2010
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Estaque avait fait ses études à Bordeaux (Gironde) où il fut alors en contact avec le militant anarchiste Antoine Antignac. Puis il alla s’isntaller au Maroc où en 1919 il était à Casablanca et travaillait comme préparateur à la Pharmacie du Serpent. Il habitait un « cagibi » rue Franchet d’Esperey où il acceuillait volonters les camarades de passage. Estaque, qui était de tendance anarcho-syndicaliste, était inscrit à la Fédération SFIO du Maroc. Il participa, en août 1928, à la manifestation de rue, la première du genre au Maroc, en faveur de Sacco et Vanzetti et, à cette ocasion, brûla un drapeau américain Place de France. En 1934, il aida à polycopier le journal Maroc rouge qui annonçait la création d’un Parti communiste marocain. Il fut, de 1935 à 1939, secrétaire du syndicat de la pharmacie-droguerie et, de 1937 à 1939, membre de la commission administrative de l’Union des syndicats CGT du Maroc. Il continua de militer et de diriger le syndicat de la Pharmacie-droguerie après la reconstitution de l’Union des syndicats en juin 1943. Estaque, qui avait ouvert une petite droguerie à Sidi Bettache, est décédé au Maroc en 1965.