Fille aînée d’un enseignant du département de Kumamoto, Itsue Takamure avait êté obligée d’interrompre ses études à la suite d’une grave maladie. Une fois guérie, elle les reprit en 1912, mais dut une nouvelle fois les interrompre en 1913 pour travailler comme employée de bureau dans une usine et aider financièrement sa famille. L’année suivante elle abandonait cet emploi et devenait institutrice suppléante dans une école primaire.
En 1917 elle démissionnait de l’enseignement dans l’intention de devenir journaliste et commençait à écrire poésies, chroniques et articles de journaux. Après avoir épousé en 1919 K. Hashimoto, elle se fixa définitivement à Tokyo en 1922 et se consacra à la recherche en sciences sociales et à l’histoire de la condition féminine.
En janvier 1930, elle fut l’une des fondatrices de la Ligue artistique des femmes prolétariennes (Musan fujin geijutsu renmei) et s’orienta vers l’anarchisme. Elle fonda également l’organe de la ligue, Fujin sensen (Le Front féminin) qui publia 16 numéros de 1930 à juin 1931. Elle avait acquis à cette époque une certaine notoriété suite à ses articles parus dans diverses revues anarchisantes. Mais la maladie de nouveau l’obligea à se retirer de la vie militante et à partir de 1933 à ne se consacrer qu’à la recherche et au journalisme.
Itsue Takamure, qui est l’auteur de nombreux ouvrages sur la condition féminine, est décédée le 7 juin 1964.