Dictionnaire international des militants anarchistes
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CANTIE, Eugène, Romain “TOULOUSE”
Né à Toulouse le 12 septembre 1868 - Ajusteur mécanicien ; camelot - Toulouse (Haute-Garonne) - Barcelone (Catalogne) - Carouge (Suisse)
Article mis en ligne le 23 septembre 2010
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Eugène Cantié, qui demeurait à Toulouse, Gare du Midi où sa mère était concierge, avait déserté de l’armée française et était passé en Espagne où il était camelot et où à Barcelone il fut arrêté à plusieurs reprises. Surnommé Toulouse, il avait été emprisonné en Espagne en avril 1895.Revenu à Barcelone, il y fut arrêté pour "vol" le 16 septembre avant d’être remis en liberté en décembre avant d’être sans doute expulsé.
Il figurait alors sur un État nominatif des anarchistes ou des individus considérés comme dangereux résidant ou voyageant en Espagne.

Au printemps 1897 il était semble-t-il emprisonné à la prison de Barcelone où il était chargé de recevoir de l’étranger des livres destinés aux prisonniers.
Il était ensuite passé en Suisse où la police signalait sa présence à Carouge (Genève).
En septembre 1897 il fut suspecté pour la diffusion du manifeste Al gobierno y a la burguesia de España publié par le groupe espagnol Los Solitarios et dénonçant les tortures au château de Montjuich (voir Portfolio). Qualifié « d’anarchiste dangereux » il fut expulsé du canton de Genève. Le 23 septembre 1898, il fut expulsé de Suisse avec 35 autres anarchistes : “Il résulte des rapports de police présentés par les cantons que les individus énumérés ci-desous int coopéré à la propagande anarchiste ou sont des anarchistes dangereux. Certains d’entre eux ont glorifié des attentats anarchistes, ou ont déjà subi des peines pour délits de droit commun ou étaient porteurs de faux papiers. D’autres enfin ont déjà été expulsés de France ou de cantons suisses en raison d’agissements anarchistes”.

Cantié rentra en Suisse en 1902 où la Gazette de Lausanne sugnalait : “Cantié, cet anarchiste expulsé par le Conseil fédéral, qui rentra récemment sur le territoire suisse, était en affaires avec un cafetier. Ce dernier lui avait dit qu’il ne risquait rien et que la police suisse ne s’aperceverait pas de sa présence sur le territoire genevois. Le tribunal de simple police, considérant que Cantié a fait dix jours de prison préventive, et cela de façon peut-être discutable, l’a condamné à cinq francs d’amende seulement”.


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