Marié et père de deux enfants, Modeste Jovenet (parfois orthographié Jovené), qui demeurait 20 rue du Coq àau quarier Saint-Leu d’Amiens, était à la fin des années 1880 membre de l’un des groupes anarchistes existant dans la région : L’Ere nouvelle, Les Parias picards et Les éclaireurs de Picardie. En mars 1888, avec entre autres Froidure, Paulet, Honête et Morel, il fut l’un des organisateurs de la soirée familiale de commémoration de la Commune.
Fin avril 1892, préventivement à la manifestation du 1er mai, il fut comme plusieurs autres l’objet d’une perquisition tandis qu’une quinzaine de militants d’Amiens étaient arrêtés.
Suite à l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés et comme une trentaine d’autres compagnons de la région, il fut l’objet en janvier 1894 d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi plusieurs exemplaires du Père Peinard, La Révolte, Le Révolté, L’Idée ouvrière, La Révolte des affamés, des chansons et plusieurs dizaines de brochures anarchistes.