Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JOUBERT, Dominique

Né à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime) le 8 mars 1947 — mort le 20 septembre 2004 — Ouvrier imprimeur ; correcteur de presse ; poète et écrivain — FA — ORA — CGT — Paris 13
Article mis en ligne le 2 septembre 2010
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Dominique Joubert

Dominique Joubert avait adhéré au milieu des années 1960 au groupe Jules Vallés de la Fédération anarchiste. Ce groupe, animé principalement par Ramon Finster, était localisé dans le 13e arrondissement, quartier où résidait Dominique Joubert depuis son enfance. Il fut également l’un des groupes autour duquel se constitua l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste (ORA) dont Joubert fut membre.

Il fut le gérant du numéro unique du bulletin du groupe du 13e, La Rue (décembre 1966) qui devint L’Insurgé après avoir laissé le titre au groupe Louise-Michel publiant la revue éponyme. Dans ce numéro et sous le titre “pour une renaissance artistique”, dénonçant notamment la destruction de l’art par les bourgeois et appelant à restituer l’art dans un contexte existentiel, social, actuel, il écrivait : “….Nous préférerons toujours les bégaiements émotifs de l’enfant, les brouillons imaginatifs de l’ouvrier à la certitude profonde et vraie de l’intellectuel quel qu’il soit… Répétons qu’il ne s’agit pas de détruire l’œuvre d’un Bela Bartok, Modigliani ou Dostoievsli, mais de permettre à tous de devenir peintre, poète, artiste, CREATEUR. Nous tous, par une révolution sociale, artistique, humaine.… »

Après avoir collaboré à la première série du périodique L’Insurgé (1966-1969), il fut l’un des premiers à travailler au début des années 1970 à Edit 71, l’imprimerie montée par l’ORA, où il assura la formation de plusieurs militants au métier d’imprimeur.

Parti en voyage au Sénégal, il y fut arrêté et emprisonné plusieurs mois pour avoir fumé du haschih et en revint gravement malade, l’organisme rongé par les amibes. Il cessa alors tout militantisme actif et après une longue convalescence travailla dans une imprimerie d’art. Licencié en 1988, il fut alors admis comme correcteur de presse au syndicat des correcteurs de Paris.

Dominique Joubert est décédé à Paris le 20 septembre 2004 d’un cancer du poumon. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de prose — Les Vents contraires (1992), Le Chien de la barbare (1997) — édités aux édition Le Dilettante et de plusieurs receuils de poésies — Le Petit mousse (1990), Les Pawlownias de la Place d’Italie (1990), Le Passant des rives (1993), Lumières de Castille, Un promeneur inutile (1995), Mourront encore les capitaines Cook (2001) — où il racontait ses cheminements à Paris, Berlin, l’Afrique, etc. Collaborateur de plusieurs revues de poésie — dont Epok — il laissa à sa mort de nombreux textes et carnets de voyages inédits.


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