Georges Toutlemonde avait été l’un des fondateurs avec Linet d’un groupe anarchiste à Revin. Au début des années 1910 il était le correspondant local du journal La Cravache (Reims, 1906-1913) dont les animateurs principaux étaient Jean Bourguer, Victor Grimbert et Charles Dhooghe. Il était également membre de l’association des travailleurs anti-alcooliques. En 1910, lors de la grève des cheminots, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi des brochures, des affiches et des ouvrages de la CGT. Il avait ensuite quitté Sedan pour aller à Reims et avait été remplacé au secrétariat du groupe par Linet.

Au début des années 1910, il figurait, avec entre autres Dhooghe, Colombari, Fouquier et Drumelle, sur une liste d’anarchistes de Reims où il demeurait alors 31 rue Saint-Thierry.

En 1913 il résidait à Reims, 91 rue de Cormicy, où, le 6 juin 1913, suite à la campagne contre la loi de 3 ans menée par les Comité de défense sociale et le groupe libertaire, il fut l’objet d’une perquisition au cours de laquelle avaient été saisis divers journaux (La Guerre sociale, Le pioupiou de l’Yonne, La Voix du peuple) mais où aucune brochure traitant de l’anarchisme ou de l’antimilitarisme n’avait été trouvée. Toutlemonde avait protesté qu’il n’était plus membre de groupes anarchistes, cependant la police avait trouvé 3 exemplaires sous bande du journal La Cravache du 6 juin.

Il pourrait s’agir du Toulemonde qui avait été délégué au congrès de l’UAC tenu à Paris les 30 octobre-1er novembre 1927 où il avait été nommé avec Delobel comme délégué de la Fédération du Centre à la Commission administrative de l’UAC puis qui en janvier 1929, avec entre autres Lecoin, Faucier, Ribeyron, Le Meillour, Fremont et Ribeyron, avait été nommé membre de la coopérative dont le secrétaire était Mualdés et qui était chargée de l’exploitation du service librairie du Libertaire. Il avait également adhéré dès sa fondation début 1928 au groupe des Amis du Libertaire dont Faucier était le secrétaire.