Miguel Yoldi Beroiz avait commencé à militer très jeune au syndicat CNT de métiers divers de Pampelune. Intime et ami de Durruti, il participa à diverses actions à ses cotés. Lors de la dictature de Primo de Rivera, il quittait Pampelune et passait en France où il allait rester jusqu’en 1932 où il rentrait et ouvrait une librairie avec un fort rayon dévolu à l’anarchisme. Puis il partait s’installer à Barcelone.
En 1934 il était le secrétaire du Comité national de la CNT dont le siège se trouvait à Saragosse, poste auquel il fut remplacé en février 1935 par Horacio Martinez Prieto. Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était le secrétaire de défense de Catalogne et participa avec Durruti à l’organisation de la Colonne dont avec Manzanas il deviendra, après la militarisation, l’un des responsables. Après avoir participé aux combats du front d’Aragon, il fera partie des membres de la Colonne qui iront avec Durruti participer à la défense de Madrid où il sera blessé en novembre 1936. Il exerça également la présidence de la junte de sélection de l’Académie populaire n°3.
Il fut nommé en décembre 1937 commandant de la 24e Division, avec laquelle il participa à la défense de l’Aragon lors de l’offensive franquiste. Lors de la chute du front en mars 1938, il fut l’objet d’un attentat et d’une violente campagne contre lui menée par les staliniens qui l’accusaient d’être responsable de la chute du front. Cette campagne se soldera par son arrestation, sa destitution et la dissolution de la 24e Division. En mars 1939 il fut envoyé par le Comité national dans la zone centre-sud encore aux mains des républicains.
Parvenu à sortir d’Espagne, il était en France à la Libération et y défendait les thèses collaborationnistes. Début 1946 Miguel Yold, qui avait émigré au Mexique, fut nommé secrétaire au ministère de Leiva et de H. Martinez Prieto dans le gouvernement républicain en exil présidé par Giral. Il était aussitôt désautorisé par la sous-délégation de la CNT au Mexique tout comme Progreso Alfarache, Pedro Cané et Feliciano Subero nommés également dans le gouvernement. En 1947 il était membre de la régionale d’Aragon de l’Agrupación de la CNT au Mexique.
Miguel Yoldi, qui serait l’auteur de plusieurs brochures sur l’anarcho-syndicalisme et la stratégie de la CNT, est mort à Tamaulipas (Mexico) le 13 août 1961 dans un accident de voiture.
Il était le compagnon de Maria Marin avec laquelle il avait eu deux enfants, Dorita et Miguel.
Œuvres : — Surcos polemicos (Mexico, 1946).