Alfred Weiland qui se définissait comme socialiste libertaire s’opposa activement à la montée du nazisme, ce qui lui valut d’être interné dans un camp de concentration d’août 1933 à l’automne 1937. Dès sa libération il poursuivait son militantisme anti nazi, puis pendant la guerre, considérant qu’il serait plus à l’abri de la Gestapo au front qu’à l’arrière, s’engageait comme soldat.
A la Libération il était à Berlin Est et se montra un partisan de l’unité de tous les socialistes libertaires et des conseillistes, puis en 1947 fonda la revue Neues Beginnen. Il travaillait alors à la direction centrale de l’éducation populaire de Berlin Est. Puis il entra à l’institut du journalisme où il fut membre du conseil d’entreprise avant d’être licencié sur pression des dirigeants communistes. Il devint alors professeur dans une école située à Berlin Ouest, mais fut plusieurs fois agressé par des militants communistes.
En 1950 il fondait la revue Der Funke, mais, le 11 novembre, était enlevé en pleine rue par le NKVD soviétique. Traduit devant un tribunal populaire et accusé de « haute trahison, sabotage et espionnage », il était relaxé par le tribunal mais aussitôt arrêté par la police politique, rejugé et et condamné à 15 ans de détention. Alfred Weiland, qui au cous de sa détention ménera sept grèves de la faim, sera finalement relâché vers 1958, après une campagne de soutien menée à l’ouest.
Alfred Weiland est décédé à Berlin ouest le 18 septembre 1978.