Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CAMPUZANO GARCIA, Miguel

Né à Valladolid le 29 septembre 1894 — mort le 24 septembre 1964 — Instituteur ; journaliste — MLE — CNT — Valence (Levant) Mataro (Catalogne) & Caracas (Venezuela)
Article mis en ligne le 13 décembre 2006
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
Miguel Campuzano Garcia

Après des études à Valladolid, Miguel Campuzano Garcia avait obtenu son diplôme d’enseignant à l’âge de 18 ans. En 1913 il ouvrait, calle de Santa Clara, l’école laïque La Ilustracion qui était fermée l’année suivante sur pression de l’Église. Il abandonnait alors Valladolid et allait pendant dix ans parcourir toute l’Espagne comme enseignant et allait devenir conscient socialement.

En 1924 il se déclarait anarchiste et prenait la direction de l’école rationaliste de San Feliu de Guixols (Gerone). En 1929 il était directeur de l’école rationaliste El Cabañal à Valence où il appliquait la pédagogie libertaire ce qui lui valait d’être emprisonné comme « anarchiste dangereux ». A la même époque il repoussait les offres de l’Union Patriotique qui voulait l’intégrer sans ses cadres pédagogiques. Il s’exilait un temps en France mais était de retour en Espagne en 1930 et à partir de l’avènement de la République allait diriger l’Escuela Ateneo fondée à Mataro par le syndicat CNT du Verre et Juan Peiro Belis. Il collaborait à la revue de l’école Albada.

Exilé en France à la fin de la guerre, il s’occupait d’abord d’une colonie d’enfants à Banyuls-sur-Mer puis émigrait à Saint-Domingue où il collaborait au journal Democracia. En 1943, après avoir échappé de peu à la mort au cours d’une crise de paludisme, il s’installait à Caracas au Venezuela où il allait développer une nouvelle vie consacrée au journalisme : rédacteur de El Pais (1943-48) et de Ultimas Noticias (1948-58), puis fondateur de La Republica où il travaillera jusqu’à sa mort. Se déclarant toujours libertaire, il était adhérent en 1946 de la sous délégation CNT du Venezuela (favorable aux thèses de l’intérieur). Il rendra de notables services à la démocratie pendant les années de dictature du pays.
En 1963 le Ministère de l’Éducation publique du Venezuela lui octroyait le prix national de journalisme.

Miguel Campuzano Garcia, dont la compagne s’appelait Armonia et les enfants Artorix et Acracia, a collaboré à de très nombreux titres de la presse libertaire dont Acción Y Cultura, Acción Social Obrera, CNT, Cultura Ferroviaria, Libertat, El Luchador, El Pueblo, La Revista Blanca, Solidaridad obrera, La Tierra, Voluntad, etc.

Manuel Campuzano Garcia est mort à Caracas le 24 septembre 1964.

Œuvres : — Armonia (Barcelone, La Novela ideal n°65, 1926).


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