Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

VALET, André, René,

Né le 27 mai 1890 à Verdun (Meuse) — tué dans la nuit du 15 au 16 mai 1912 — Ouvrier serrurier — Belgique — Paris
Article mis en ligne le 6 mai 2010
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
René Valet

André René Valet, après l’école primaire avait été placé comme apprenti chez un serrurier. Le 10 décembre 1910, suite à une manifestation de commémoration de la Commune, il avait été condamné à 15 jours de prison pour « outrages à agents ». Il fréquentait alors le siège de L’anarchie et après avoir déserté et était passé en Belgique où il fit la connaissance du militant illégaliste Octave Garnier lui aussi déserteur et futur membre de la Bande à Bonnot.

Revenu en France, où il avait pour compagne Anna Dondon, il y continua de fréquenter les milieux anarchistes et illégalistes tout en travaillant dans un petit atelier de serrurerie près de Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement. Valet, « visage long et osseux, aux poils roux » qui lui valut, semble-t-il le surnom de Poil de carotte, participa alors à un certain nombre des hold-up commis par la bande à Bonnot. Selon Victor Serge il se « jeta dans une mortelle aventure par esprit de solidarité, pour aider les copains perdus, par besoin de combat, au fond, par désespoir » (cf. Mémoires d’un révolutionnaire).

Le 25 mars 1912, selon la police, il aurait participé aux cotés de Jules Bonnot, Octave Garnier, Raymond Callemin, Soudy et Simentof à l’attaque de la sucursalle de la Société générale de Chantilly. Selon la police il aurait également participé avec Metge au cambriolage d’une usine à Suresnes.

Une quinzaine de jours après la mprt de Bonnot le 28 avril 1912 à Choisy-le-Roi, Valet et Octave Garnier étaient localisés et cernés le 14 mai par la police dans un petit pavillon, Le Petit robinson, de Nogent-sur-Marne. Après un siège de près de onze heures mené par un nombre considérable de policiers et de militaires et un dynamitage auxquels assista une foule estimée à 20.000 personnes, l’assaut était donné dans la nuit du 14 au 15 mai. Tandis qu’Octave Garnier était tué, Valet, grièvement blessé était sorti du pavillon et était lynché par la foule. Il décéda au moment où on allait le transférer à l’hôpital.

André Valet et Octave Garnier furent inhumés à la fosse commune du cimetière de Bagneux.


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