Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

VALENTIN, Gabriel [Frédéric, Gabriel]

Né le 16 novembre 1895 à Cavaillon — mort le 1er ja,voer 1973 — Menuisier ; mécanicien — UACR — AFA — CGT — CGTSR — Marseille (Bouches-du-Rhône) — Paris
Article mis en ligne le 5 mai 2010
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Gabriel Valentin, qui selon les sources était menuisier ou ouvrier métallurgiste, fut arrêté à Marseille le dimanche 23 octobre 1921 lors d’une manifestation interdite en faveur de Sacco et Vanzetti devant le Consulat américain. Valentin avait insulté un commissaire de police, blessé un agent au poignet lors de son arrestation et avait été trouvé porteur d’un révolver chargé. Inculpé « d’outrages à magistrat, de violences et rébellion à agents et de port d’armes », Gabriel Valentin fut condamné le lendemain à 100fr. d’amende. Mayoux, qui était le secrétaire de l’UD-CGT, craignant qu’il ne fut condamné à plusieurs mois de prison, avait demandé au préfet qu’il soit placé au régime politique.
Fin 1925 il était signalé à Nice où il résidait au Foyer végétalien et fréquentait les réunions anarchistes. Il résidait alors avec sa comapggne Lucie HubertyVilla Tamaris, rue Marcilly à La Seyne (Var). C’est à cette époque qu’il avait gagné Paris où il avait immédiatement adhété à la Fédération parisienne de l’Union anarchiste.

Avec sa comppagne Lucie Huberty il avait été délégué au congrès de la édération anarchiste de la région parisienne, qui avait eu lieu le 7 juin 1931 au café de l’Abbaye, Grande rue à Carrières-sur-Seine (Yvelines) et où Lucie Huberty avait été nommée secrétaire.
Le 28 décembre 1932, il avait pris part à la fête organisée salle du Grand Orient, rue Cadet (IXe arr.) au bénéfice du Libertaire. auquel il collaborait.

Le 12 février 1934, Gabriel Valentin et Lucie Huberty étaient arrêtés boulevard Voltaire (XIe arr.), par la police municipale, Valentin, pour port d’armes prohibées et outrages à agents. Envoyé au Dépôt, Gabriel comparaissait le 19 février 1934 devant la 16e chambre correctionnelle qui le condamnait à 6 jours de prison.

Depuis 1934, tous deux étaient domiciliés 1 rue Bonnet à Paris (XVIIIe arr.), puis 15 rue Marie et Louise (Xe arr.). Menuisier de son état, Valentin qui était d’une santé fragile, travaillait de façon intermittente pour le compte de particuliers. Louise Huberty effectuait des travaux de couture dans son quartier. Tous deux étaient membres des Groupes d’action libertaire.

Il était en 1937 le trésorier du bureau du SUB (CGTSR) de la Seine dont le secrétaire était Henri Maurer, demeurait toujours rue Marie Louise (14e arr.), figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes de la région parisienne et collaborait au Combat syndicaliste en 1934-1937 et à Voix Libertaire, l’organe de l’AFA.

Le 21 octobre 1939, il avait été arrêté pour détention d’un faux livret militaire et il avait été inculpé le 8 août (ou en avril) 1940 de provocation de militaires à la désobéissance, par le juge d’instruction du Tribunal militaire de Marseille (Bouches-du-Rhône). Mais cette affaire n’eut pas de suite judiciaire.
Au début de la guerre, Valentin s’était rendu dans la région de Montpellier, pour y faire les vendanges. Ayant été mobilisé à Avignon, il serait revenu à Paris, en permission de 6 jours en avril ou mai 1940.
Durant l’occupation Gabriel Valentin avait résidé peu de temps à son domicile parisien. Son passage avait été signalé à Marseille et Avignon.
Le 8 octobre 1943, il avait souscrit à Avignon un contrat de travail pour l’Allemagne et un passeport de travailleur lui avait été établi le 2 décembre 1943 (n°331.101). Il était revenu en France le 21 novembre 1945.

En 1946 son domicile figurait toujours sur la liste des domiciles à surveiller. En mai 1946 Lucie et Gabriel souscrivaient en faveur de la CNT et se mariaient le 18 octobre 1947.
Bien que demeurant attaché aux doctrines libertairees, le couple n’avait repris aucune activité marquante au sein du mouvement anarchiste depuis la Libération.

Le Journal Défense de l’homme (février 1973) annoça le décès de Gabriel Valentin.


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