Militant syndicaliste révolutionnaire, Émile Toussaint, qui demeurait 66 rue de la Tombe Issoire (14e arr.), était au début des années 1910 le secrétaire adjoint (ou trésorier) du syndicat CGT des charpentiers en fer de la Seine. Le 24 juin 1914, il fut condamné, lors de l’affaire du sou du soldat, à 13 mois de prison et 100fr. d’amende pour « provocation de militaires à la désobéissance ». Mobilisé à la 41e Batterie du 1er Régiment d’artillerie lors de la déclaration de guerre, il s’y trouvait toujours en mars 1916.
Le 31 décembre 1919, il bénéficia d’une amnistie avex A. Brignon et Le Roch qui avaient été condamnés avec lui en 1914.
Au début des années 1920, il était, avec Boudoux, Vallet, Andrieux et Meyer, l’un des responsables du syndicat CGTU des charpentiers en fer. A l’issue du congrès de Saint-Étienne (juin 1922) où les communistes avaient gagné, il avait rejoint comme ses camardes le Comité de défense syndicaliste.
Émile Toussaint, qui était alors le trésorier du Syndicat unique du bâtiment (SUB), est décédé au début de l’année 1926.