Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TOURN, Jean, Daniel

Né le 6 avril 1833 à Roza (Italie) — Cafetier-hôtelier — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 31 mars 2010
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D., René Bianco

Jean Tourn qui vivait à Marseille depuis 1865 environ, avait été naturalisé français le 10 août 1891. Il exploitait une petite buvette, 2 place Maronne, dans le quartier de la Bourse, et deux maisons meublées au même endroit qui étaient louées de préférence à des socialistes ou anarchistes. Il était un militant socialiste révolutionnaire de longue date et recevait dans sa buvette ou dans ses garnis des militants de toutes nuances comme Sébastien Faure, Amilcare Cipriani, Antide Boyer, Cluseret ou Jules Guesde. Ces relations lui avaient valu d’être inscrit sur les États des anarchistes dont il ne sera rayé que le 1er décembre 1896. C’est également à l’adresse de cette buvette que la première série du journal anarchiste L’Agitateur (Marseille, 12 numéros, du 1er mars au 15 mai 1892) était domicilié. Il était d’autre part le père de trois enfants dont, deux, Jean et Pierre, militèrent dans le mouvement anarchiste.


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