Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
“{TISSIER}” [MÉO Émile, dit Vincent]
Né à Paris le 29 mai 1875 - Typographe ; employé de banque – Paris
Article mis en ligne le 9 mars 2010
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Émile Méo Tissier, suivit les cours de l’École professionnelle de typographie Gutenberg. Dès l’âge de quinze ans, il participa à des manifestations et, en 1894, il appartenait au groupe anarchiste Les Égaux du XVIIe. En 1899, il demeurait 16 rue Saint-Marie et aurait été, selon Zisly, l’un des fondateurs du quotidien Le Camarade (Paris, 2 n° en janvier 1899) qui avait été monté par un groupe de « camarades du 18e arrondissement de Paris qui avaient acheté une presse et des caractères d’imprimerie, mais qui se séparèrent très vite » peut-être à cause du gérant E. Lefevre dit Le Chatouilleux qui était « fort susceptible » (cf. Le Semeur, 10 février 1926).

Il s’intéressa aux « milieux libres » ou colonies anarchistes, fonda une coopérative communiste, administra la Revue communiste (Paris, 5 numéros, décembre 1903-mars 1904) qui avait été fondée « par les adhérents de la colonie communiste anarchiste de Vaux (Aisne), le premier Milieu libre créé en France sous l’impulsion enthousiaste et énergique de Geirges Butaud…, d’Henri Beylie et quelques autres » (cf. Le Semeur, 21 avril 1926) ; contrairement à ce qui est indiqué sur la couverture, la revue était imprimé à Liège en Belgique par Georges Thonar.

En 1907 il était membre du Groupe d’action révolutionnaire du XVIIIe arr. dont faisaient également parie H. Beylie, M. Almereyda, Henri Martini, E. Merle, E. Jeannin et Prosper Cussy. En fin d’année il était responsable de la souscription lancée par le groupe en faveur de Laussinotte poursuivi aux Assises.
Il s’agit sans doute du Tissier qui, en septembre 1907, donna une conférence au groupe Les Causeries populaires de la rue de la Barre.

Début 1908, membre du Comité de secours aux détenus, il fut chargé de mener campagne en faveur d’E. Armand qui était emprisonné à la Santé au régime de droit commun dans une affaire d’émission de fausse monnaie. Secrétaire en 1909 du comité de Défense sociale aux cotés notamment de G. Ardouin et de G. Banghart, il fut le secrétaire de rédaction du Bulletin du Comité de Défense sociale (Paris, 7 numéros, décembre 1909-octobre 1912) eut à comparaître en cour d’assises et fut alors révoqué par la Banque où il travaillait.

En janvier 1909, il était signalé dans les ré"unions du groupe libertaire antimilitariste du XVIIIe arrondissement qui se réunissait dans un bar de la rue du Ruissezau.

Il prit part en 1910 à la campagne antiparlementaire menée conjointement par les anarchistes et la tendance libertaire de La Guerre sociale (Almereyda, Goldsky, Merle, Charles Albert) et fut candidat abstentionniste à Clignancourt.

En 1911 il était domicilié 21 rue du Poteau et le 27 juillet avait été arrêté suite à la séquestration dans les bureaux de La Guerre sociale de Dudragne, Bled, Métivier accusés d’être des mouchards.

En mars 1912, avec Charles Albert, il fut membre du Comité antiparlementaire révolutionnaire qui mena une campagne abstentionniste lors des élections municipales prévues en mai. Tourefois, début avril, après avoir pris la parole dans un meeting du comité le 29 mars, E. Méo « Tissier » se retira de ce comité qui comptait 25 personnalités anarchistes et/ou syndicalistes révolutionnaires.

Tissier, ayant ensuite abandonné les milieux anarchistes et étant devenu Hervéiste, devint rédacteur à La Guerre sociale de G. Hervé (n° 1, 18 décembre 1907) et il y continua sa collaboration durant la guerre lorsque, changeant de titre, elle devint La Victoire.


Dans la même rubrique

TOMARCCHIO, Alfredo
le 1er novembre 2022
par R.D.
TISSERAND, Fernand
le 31 octobre 2022
par R.D. ,
Dominique Petit
TISSANDIER, Léontine
le 31 octobre 2022
par R.D.
TISHCHENKO, Petr S.
le 31 octobre 2022
par R.D.
TIRONE, Antonio
le 31 octobre 2022
par R.D.