Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

THIERRARD (ou THIERRART), Remy

Né à Warmeriville le 17 février 1866 — Ouvrier tisseur ; laitier — CGT — Reims (Marne)
Article mis en ligne le 6 mars 2010
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

D’abord militant socialiste, Remy Thierrard (ou Thierrart) se rapprocha ensuite des anarchistes à partir de 1896.

En 1891, ancien revendeur, il habitait la commune de Betheny et travaillait comme laitier. Selon la police il était d’un caractère « violent et exalté », avait adhéré au groupe socialiste et recrutait des vendeurs pour le journal Le Socialiste Rémois. A l’automne 1892, en tant que secrétaire du syndicat textile, il avait loué pour 20 fr par mois un local au 12 Boulevard Carteret où il avait fait transporter une table et des bancs pour y organiser les réunions du syndicat. En 1894 il fut le délégué des syndicats du textile de la Marne au 2e congrès national des ouvriers du textile tenu à Roubaix du 20 au 24 novembre, où il avait demandé la création d’un journal pour défendre les intérêts des ouvriers du textile.

En avril 1894 il avait été condamné à 5 fr d’amende pour « réunion sans déclaration » et à 1 fr pour « tombola sans autorisation ». En juin 1894 il était à Reims l’un des diffuseurs du premier numéro de L’Émancipation ouvrière (Roubaix), bulletin mensuel de la Fédération nationale de l’industrie textile. Dès janvier 1895 il était considéré comme l’un des « chefs du parti socialiste révolutionnaire, partisan des grèves, excitant les ouvriers à la haine contre les patrons, la classe bourgeoise et nos gouvernants ».

Il fut délégué des syndicats du textile et des ébénistes de Reims au congrès anarchiste tenu à Londres en 1896. Il a été le secrétaire de l’Union des travailleurs de l’industrie lainière dont le vice président était le militant libertaire Foudrinier et avait été en 1897 délégué du syndicat textile au congrès de la CGT à Toulouse (?). Début 1897, il était membre, selon la police, du groupe Les Libertaires.

R. Thierrard a collaboré à la revue mensuelle d’économie sociale de Fernand Pelloutier Le Monde Ouvrier (Paris, 1899).

Début 1900 il était le secrétaire adjoint de la CGT dont le secrétaire général était alors le socialiste Maurice Copigneaux et était également membre du Comité d’organisation du congrès international antiparlementaire.


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