Ivan Lepetchenko, jeune frère d’Alexandre, était devenu membre du groupe anarchiste communiste de Goulaï Polié en 1917, date à laquelle il avait intégré le groupe de partisans dirigé par Alexandre et luttant contre les troupes d’occupation austro-allemandes. Il participait à la défense de la ville de Tsaritsyn dans les rangs de la 14e Division de l’Armée rouge. A l’été 1918 il s’intégrait à l’armée Makhnoviste.
Lors des premierds accords passés entre l’Armée rouge et la Makhnovtschina, il servit de garde du corps à Nestor Makhno. C’est à cette époque, où les Makhnovistes opéraient en tant que divisions dans l’Armée rouge, qu’il commanda la 3e Brigade (Transdiepner) qui libéra les villes de Mariupol, Perekop, etc.
En août 1921, il servait toujours de garde du corps à Makhno lorsque ce dernier fut blessé en traversant la rivière Dniester pour passer en Roumanie. Emprisonné avec Makhno en Roumanie, il partit ensuite avec lui en Pologne où tous deux furent une nouvelle fois emprisonné. Après avoir été libéré de la prison de Varsovie, il prépara un plan d’évasion de Makhno de cette même prison, mais finalement l’abandonna à la demande de ce dernier. En 1925, avec d’autres compagnons anarchistes, il prépara un attentat contre le pont de chemin de fer à Kovel (Pologne).
Suite à l’amnistie de 1927 prise pour le dixième anniversaire de la révolution d’octobre, et avec l’accord donné par l’ambassadeur soviétique à Varsovie, il rentrait en Ukraine où il allait travailler à l’usine Ilych à Mariupol.
Selon certaines sources, il aurait été recruté par le NKVD, toujours est-il qu’ il ne donna jamais aucune information sur ses anciens compagnons et fut à plusieurs reprises arrêté et harrasé par la police. Selon l’ancien Makhnoviste Victor Belach il serait rentré en Union soviétique avec l’accord de Makhno pour tenter d’y recontruire le mouvement.
Lors des purges staliniennes, Ivan Leptchenko fut arrêté à Mariupol le 20 octobre 1937 par le NKVD de la région du Donetz. Accusé « d’activités contre révolutionnaires » et de « dénigrement du parti et du gouvernement », il était condamné à mort et abattu le jour même dans sa cellule au siège du NKVD de Mariupol.
Son fils obtiendra en décembre 1971 du procureur d’État et après une enquête montrant qu’il n’y avait aucune preuve d’une activité criminelle, que le cas de son père puisse être rééxaminé.