César Soulier qui demeurait 38 rue Saint-Paul à Nîmes, était membre en 1886 du groupe anarchiste local, avec notamment Émile Ferrières, Alphonse Lauze, Louis Bruguier et Jules Laporte, et lançait en 1889 une souscription afin de fonder une organisation communiste anarchiste à Nîmes. Puis il demeura ultérieurement 20 rue Bec-de-Lièvre et tint un petit débit de boisson. Il avait été condamné en novembre 1872 à 25 francs d’amende pour "outrages à agents". Sa compagne de l’époque Mathilde Heniette Rocher avait été condamnée à 5 condamnations (de 45 jours à 1 an de prison) pour "vols". En janvier 1894 son nom figurait sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police. Il était alors laitier.
Le 12 mars 1894, comme 6 autres compagnons dont A. Dehors, H. Metge et J.-P. Geay, il fut l’objet d’une perquisition au cours de laquelle la police avait saisi 4 exemplaires de la brochure Nécessité et bases d’une entente de S. Merlino, une affiche intitulée Les Anarchistes au peuple, des exemplaires des journaux anarchistes La Révolte, l’Agitateur, La Lutte, Le Drapeau noir, la revue libertaire, la revue internationale anarchiste et Le Père Peinard, plusieurs lettres de Sébastien Faure datant de 1888-1889 et 80 circulaires ou prospectus annonçant des conférences de ce dernier. Dans une malle qui avait également été saisie dans un débarras, la police avait trouvé une grande quantité de journaux (La Révolte, Le Balai, L’Attaque, L’Avenir Social…), de la correspondance, divers projets de manifestes anarchistes et une Déclaration collective des accusés de Lyon. Selon Soulier cette malle était la propriété de Sébastien Faure.
Le 27 mars 1898, avec sa compagne Victorine Cablat, Émile Massal et la compagne de ce dernier, Laure Deguez, il fut arrêté pour un vol au préjudice d’un limonadier. Puis tous furent remis en liberté faute de preuves.
Au début des années1900 il participait avec sa compagne Victorine Cablat, aux activités du Groupe libertaire d’études économiques qui se réunissait 7 rue Nerva, puis rue Saint-Paul à l’ancien siège de la Bourse du travail. Á la mort de sa compagne en mars 1901, tous les membres du groupe participèrent à ses obsèques civils. Il demeurait alors 55 rue de Montpellier.
César Soulier est décédé à Nîmes le 18 mai 1903.